Un secret bien gardé sous les eaux
Imaginez un instant un immense lac de montagne, le deuxième plus grand du monde, niché au cœur de l’Asie centrale. C’est le lac Issyk-kul, au Kirghizistan. Pendant des siècles, ses eaux calmes ont dissimulé un mystère fascinant. Récemment, des archéologues ont décidé de plonger pour explorer ce qui s’y cache, et ce qu’ils ont trouvé dépasse l’imagination. On parle ici d’une véritable capsule temporelle, une fenêtre ouverte sur une époque révolue où la légendaire Route de la Soie battait son plein. Mais je ne vais pas tout vous dévoiler tout de suite, car l’histoire de cette découverte mérite qu’on s’y attarde.
Une expédition archéologique fructueuse

Des archéologues ont mis au jour les vestiges de plusieurs structures, dont une nécropole musulmane datant du XIIIe ou XIVe siècle.
C’est dans le nord-ouest du lac que les chercheurs ont concentré leurs efforts. Une équipe a mené une expédition sous-marine pour enquêter sur les vestiges d’une cité qui bordait autrefois la célèbre Route de la Soie. Et la pêche a été bonne, si je puis dire ! Selon la Société de géographie russe, qui a participé au projet, ils ont mis au jour des restes de bâtiments, des céramiques et même un cimetière médiéval. Ces trouvailles confirment la présence d’un ancien peuplement important à cet endroit précis, une sorte de carrefour commercial oublié.
Une tragédie comparable à Pompéi
Mais comment une ville entière se retrouve-t-elle au fond d’un lac ? D’après Valery Kolchenko, chercheur à l’Institut d’histoire, d’archéologie et d’ethnologie de l’Académie nationale des sciences de la République kirghize, la cité a été victime d’une catastrophe. Il explique qu’au début du XVe siècle, un terrible tremblement de terre a frappé la région, faisant sombrer la ville sous les eaux. Kolchenko n’hésite pas à comparer cet événement à la tragédie de Pompéi, bien que, heureusement, la colonie semblait déjà abandonnée au moment du séisme. Après cela, le paysage humain a changé, les nomades remplaçant les riches citadins médiévaux.

En fouillant quatre zones distinctes, les archéologues ont trouvé des objets qui nous racontent la vie de ces gens. Ils ont découvert des bâtiments en briques avec une meule, servant probablement à moudre le grain. Plus émouvant encore, dans une deuxième zone, l’équipe a identifié une nécropole musulmane datant du XIIIe ou XIVe siècle. Les squelettes retrouvés étaient orientés vers le nord, en direction de la Mecque, ce qui ne trompe pas. Ils ont aussi trouvé des traces d’un bâtiment social décoré, qui pourrait avoir été une mosquée, un bain public ou une médersa (une école).
Un mélange de religions sur la Route de la Soie
Cette découverte nous éclaire sur l’histoire religieuse complexe de la région. Maksim Menshikov, de l’Institut d’archéologie de l’Académie des sciences de Russie, nous rappelle qu’au Xe siècle, l’État des Karakhanides régnait ici. C’était une dynastie turque où les gens pratiquaient diverses religions : le tengrisme païen, le bouddhisme, et le christianisme nestorien. L’Islam, d’abord réservé à la noblesse, ne s’est vraiment répandu en Asie centrale qu’au XIIIe siècle, ce qui correspond parfaitement à la nécropole découverte. C’est fascinant de voir comment ces vestiges confirment les écrits des sources chinoises médiévales.
Conclusion : L’Atlantide de l’Asie centrale
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