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Un avocat révèle la question à laquelle il ne faut jamais répondre lors d’un contrôle de police
Crédit: lanature.ca / IA

Le piège psychologique du bord de route

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Nous avons tous déjà ressenti cette sensation désagréable, ce petit pincement au cœur lorsque l’on aperçoit des gyrophares bleus s’activer dans le rétroviseur. Même après des décennies de conduite sans le moindre incident, se faire arrêter par les forces de l’ordre reste une expérience angoissante qui peut nous faire perdre nos moyens. On se demande immédiatement ce qu’on a bien pu faire de travers. Est-ce un feu orange passé un peu trop tard ? Un excès de vitesse involontaire ? C’est dans ce moment de vulnérabilité, nous sommes le plus susceptibles de commettre une erreur verbale regrettable. Il est tout à fait naturel, surtout pour notre génération habituée à la politesse et au respect de l’uniforme, de vouloir coopérer immédiatement pour abréger ce moment stressant. Cependant, un avocat britannique très suivi sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de @tiktokstreetlawyer met en garde contre cet excès de zèle.

Dans une vidéo devenue virale, cet expert juridique explique qu’il y a une question précise qui semble totalement innocente mais qui est en réalité un véritable terrain glissant. Il ne s’agit pas ici de cacher des substances illicites ou d’avoir bu, non, cela concerne le conducteur ordinaire, comme vous et moi. L’avocat insiste sur le fait que répondre précipitamment sans réfléchir peut transformer un simple contrôle de routine en quelque chose de bien plus complexe. L’objectif n’est pas d’être impoli, mais de comprendre que, dans le stress de l’action, notre cerveau peut nous jouer des tours et nous pousser à parler plus que nécessaire, simplement pour combler le silence ou pour paraître de bonne foi.

La question fatidique et l’art de ne pas deviner

Alors, quelle est cette fameuse question qui peut nous attirer tant d’ennuis ? C’est celle que l’on entend presque systématiquement : « Savez-vous pourquoi je vous ai arrêté ? ». Franchement, notre premier réflexe est souvent d’essayer de deviner, n’est-ce pas ? On se dit qu’en avouant une petite faute, comme un phare cassé ou une vitesse un peu élevée, l’agent sera plus clément. C’est une réaction humaine, on veut montrer qu’on est honnête. Mais l’avocat, connu sous le nom de @tiktokstreetlawyer, est formel : il ne faut surtout pas jouer aux devinettes. Il explique : « Voici une question à laquelle vous ne devriez jamais répondre sans connaître l’infraction dont on vous accuse ».

Le problème, voyez-vous, c’est que nous ne sommes pas des « lecteurs de pensées Jedi », pour reprendre son expression imagée. En essayant de répondre, vous risquez d’admettre des fautes que le policier n’avait même pas remarquées ! Imaginez la scène : l’agent vous arrête peut-être juste pour un contrôle de papiers, et vous, pensant bien faire, vous dites : « Est-ce parce que j’ai grillé le feu rouge ? » ou « C’est parce que je mangeais un kebab au volant ? ». L’avocat utilise même un exemple absurde en disant que vous pourriez finir par avouer être « l’homme muffin » (the Muffin Man) si vous ne faites pas attention. En résumé, vous pourriez admettre quatre infractions pénales différentes alors que l’officier n’en avait qu’une seule, voire aucune, en tête au départ. Et le pire, c’est que ces aveux spontanés peuvent être utilisés contre vous devant un tribunal. C’est un peu comme se tirer une balle dans le pied avant même que la course ne commence.

La bonne réponse à donner sans manquer de respect

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Face à cette situation, vous vous demandez sûrement : « Mais alors, que dois-je dire ? Je ne veux pas paraître grossier ou suspect en gardant le silence ! ». C’est une inquiétude tout à fait légitime, surtout quand on a été élevé dans le respect de l’autorité. Heureusement, qu’il nous donne la solution préconisée par l’avocat. Ce n’est pas sorcier, et cela permet de rester courtois tout en se protégeant. La réponse idéale, selon @tiktokstreetlawyer, est simplement de dire : « Agent, s’il vous plaît, dites-le-moi ». C’est tout. C’est poli, c’est direct, et cela renvoie la balle dans leur camp.

En agissant ainsi, vous ne refusez pas de coopérer, vous demandez simplement une information à laquelle vous avez droit. L’avocat explique que cette question policière est souvent conçue pour « prendre les conducteurs au dépourvu » avant qu’ils ne réalisent qu’ils n’ont aucune obligation légale de s’auto-incriminer. En répondant par cette simple phrase, vous forcez l’agent à révéler la raison exacte de l’arrêt. Cela évite les malentendus et vous empêche de spéculer sur des fautes potentielles. Je pense que c’est une approche très sage : pourquoi donner des bâtons pour se faire battre ? Attendez que l’information vienne de l’officier. Une fois qu’il a parlé, vous saurez exactement à quoi vous en tenir, sans avoir ouvert la porte à d’autres accusations basées sur vos propres suppositions nerveuses.

Gérer la suite de la conversation intelligemment

Une fois que l’agent a répondu à votre demande et vous a expliqué la raison de votre arrêt, la dynamique change complètement. Maintenant, vous avez les cartes en main pour décider de la suite. En citant l’avocat, c’est à ce moment-là que vous pouvez choisir de parler ou non. Si l’officier vous dit par exemple : « Je vous ai arrêté parce que votre feu arrière gauche est grillé », la situation est claire. Dans ce cas précis, admettre une infraction mineure au code de la route pourrait éviter le tribunal et se solder par un simple avertissement ou des conseils de sécurité, précise l’expert @tiktokstreetlawyer.

Cependant, toute la nuance réside dans le timing. Il y a une énorme différence entre avouer une faute après qu’elle a été identifiée par la police, et se dénoncer soi-même à l’aveuglette dès les premières secondes. L’avocat conclut en rappelant que « répondre aux questions de la police sur la base de l’ignorance et de la spéculation augmente le risque d’aller au tribunal ». En somme, il vaut mieux savoir exactement ce qu’on nous reproche avant d’ouvrir la bouche pour se justifier ou s’excuser. C’est une question de bon sens, mais le stress nous le fait souvent oublier. Alors la prochaine fois, respirez un grand coup, soyez polis, mais n’essayez pas de lire dans les pensées de l’agent. Attendez qu’il vous dise pourquoi vous êtes là, cela pourrait vous sauver bien des tracas et peut-être même une amende salée pour avoir avoué être le fameux « homme muffin » !

Selon la source : ladbible.com

@tiktokstreetlawyer

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