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Boissons aux champignons : quand le marketing dépasse la preuve scientifique
Crédit: credit: lanature.ca (image IA)

Le café face à la ‘funk-shroom’ revolution

Elles sont partout sur les réseaux sociaux et s’affichent fièrement dans les rayons bio : les fameuses boissons aux champignons, souvent labellisées « adaptogènes ». Ces nouveaux venus sont vendus comme l’alternative idéale au café, promettant un regain d’énergie et de concentration, mais avec une sérénité garantie, sans la nervosité habituelle.Pourtant, derrière ce marketing alléchant, une question fondamentale demeure : ces promesses de bienfaits sont-elles vraiment soutenues par la science ? Une récente enquête menée par le magazine 60 Millions de consommateurs apporte un éclairage nécessaire, et plutôt critique, sur cette tendance.

Des remèdes ancestraux recyclés en produits tendance

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Ce marché connaît une croissance fulgurante, d’abord aux États-Unis, puis rapidement en France où des start-up comme Bonjour ou Foocus se positionnent face aux marques pionnières. Que l’on opte pour une canette prête à consommer ou pour une simple poudre soluble à mélanger, le principe actif reste le même : des champignons issus de la pharmacopée traditionnelle asiatique.Des noms comme le reishi, le chaga, le cordyceps ou la crinière de lion, vénérés en Chine et au Japon pour leurs prétendus effets sur la longévité et la gestion du stress, sont désormais au cœur d’un nouveau segment : les boissons dites « fonctionnelles ».

Un fossé entre les allégations et les preuves cliniques

credit : lanature.ca (image IA)
Dès que l’on se penche sur les preuves cliniques, le fossé se creuse. Florence Chapeland-Leclerc, mycologue à l’Université Paris Cité, est catégorique dans son analyse : si ces champignons sont supposés aider le corps à mieux gérer les agressions extérieures, aucune étude clinique robuste et de grande échelle n’a réussi à prouver formellement ces bénéfices chez l’être humain.Au mieux, concède-t-elle, des effets anti-inflammatoires ou antioxydants ont été observés dans des conditions de laboratoire, c’est-à-dire en éprouvette ou sur des modèles animaux. En clair, l’emballement commercial et l’enthousiasme des marques semblent courir bien plus vite que la validation scientifique nécessaire.

L’effet placebo, seul bénéfice garanti ?

Que peut alors attendre le consommateur qui se tourne vers ces produits pour diminuer une anxiété légère, à l’instar de Marie (35 ans), citée dans l’enquête ? Il y a de fortes chances qu’il n’expérimente rien de transcendant, si ce n’est, peut-être, l’effet placebo classique lié à l’adoption d’une nouvelle routine « bien-être ».Les produits ne présentent certes pas de danger majeur identifié aux doses présentes dans les boissons. Néanmoins, les experts rappellent qu’ils ne sont absolument pas un substitut à un traitement médical, et encore moins à une hygiène de vie saine et équilibrée.

La prudence s’impose face aux promesses non validées

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L’incertitude scientifique a des répercussions directes sur le plan réglementaire. En Europe, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) n’a validé aucune des allégations de santé officielles concernant l’usage de ces champignons dits « adaptogènes ».Les marques peuvent bien brandir l’héritage ancestral de la médecine traditionnelle, mais sans données cliniques solides, nous sommes confrontés à des produits de confort et de style de vie, non à des élixirs de santé prouvés. Il est donc nécessaire de garder ses distances face à un marketing souvent très agressif.

une affaire de goût avant tout

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Si ces boissons sont, à ce jour, davantage une affaire de mode qu’un véritable traitement naturel, de futures études cliniques rigoureuses pourraient bien entendu faire évoluer ce constat. La science ne dit pas « non », elle dit simplement « pas encore prouvé ».En attendant que la recherche rattrape le marketing, il est raisonnable de les déguster pour le plaisir ou l’expérience du nouveau. Mais il serait illusoire de s’attendre à ce qu’elles remplacent la consultation d’un professionnel de santé ou le besoin fondamental d’un sommeil réparateur.
Selon la source : passeportsante.net

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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