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Jared Isaacman prend enfin les commandes de la NASA : un avenir en demi-teinte pour l’agence ?
Crédit: Jared Isaacman, candidat proposé pour être administrateur de la NASA, photo prise le 9 avril 2025 par NASA/Bill Ingalls — image du domaine public (créée par la NASA) — Source sur Wikimedia Commons

Une nomination aux allures de feuilleton télévisé

Ça y est, c’est fait. Enfin, dirons-nous. Il aura fallu attendre plus d’un an, une éternité dans le monde politique, pour que le milliardaire et astronaute privé Jared Isaacman soit confirmé comme le nouvel administrateur de la NASA. C’est un peu fou quand on y pense, non ? Son nom avait pourtant circulé très vite, juste après l’élection de 2024. À l’époque, ses liens étroits avec l’industrie spatiale privée — et surtout avec Elon Musk — le plaçaient en tête de liste des favoris de l’administration Trump.

Mais, comme souvent en politique, rien ne s’est passé comme prévu. Lors de sa seconde audience de confirmation, Isaacman a tenté de calmer le jeu en rejetant l’idée qu’il serait l’ami ou même l’allié de Musk. Mouais… pas sûr que ça ait convaincu tout le monde. L’administration Trump, elle, voyait les choses autrement. Vous vous souvenez de cette prise de bec très publique entre Elon Musk et Donald Trump ? Eh bien, l’une des victimes collatérales a été la nomination d’Isaacman, purement et simplement retirée par l’administration.

À la place ? Trump avait parachuté Sean Duffy, secrétaire aux Transports et ancienne personnalité de Fox News, à la tête de l’agence. On aurait pu croire que ça s’arrêterait là, mais le drame a continué de plus belle.

Lune, explosions et guerres d’ego : le défi technique

credit : lanature.ca (image IA)

L’objectif principal de l’administration Trump pour la NASA, c’est clairement le retour sur la Lune. Et attention, pas dans dix ans : le président veut que ça se fasse durant son second et dernier mandat. Sur le papier, la mission Artemis III est censée déposer des astronautes sur le sol lunaire en 2027. C’est demain, ou presque. Le souci ? Tout repose en grande partie sur SpaceX et, plus spécifiquement, sur le Starship d’Elon Musk.

Le véhicule a connu pas mal de déboires cette année. Entre nous, les nombreuses explosions spectaculaires rendent l’échéance de 2027… disons, très douteuse. Il y a quelques semaines, un document interne de SpaceX a même fuité, suggérant que septembre 2028 serait une date bien plus réaliste pour un Starship entièrement testé et opérationnel. Ça rentrerait encore tout juste dans le mandat de Trump, mais c’est vraiment ric-rac.

Face à ces incertitudes, la NASA a commencé à regarder ailleurs, demandant à d’autres entreprises privées de se bouger. Ce qui a, bien sûr, déclenché une série d’insultes assez puériles en ligne entre Musk et Duffy. C’est là que Jeff Bezos et Blue Origin entrent en scène. Leur atterrisseur lunaire pourrait prendre le relais, mais il ne devrait être prêt qu’en 2030, avec des tests débutant seulement l’année prochaine. On est loin du compte pour l’agenda présidentiel.

Confirmation sur le fil, passé trouble et coupes budgétaires

credit : lanature.ca (image IA)

Profitant de ce chaos ambiant et grâce à une pression exercée en coulisses sur Trump, Isaacman a été renominé. Mercredi, le Sénat l’a finalement confirmé par 67 voix contre 30. Certains pensent que ses connexions industrielles et sa passion personnelle pour l’espace en font un bon candidat, ou du moins un meilleur choix que la plupart des autres options. Mais tout le monde n’est pas de cet avis, loin de là.

D’autres voient justement dans ces connexions un danger pour l’avenir de l’agence, craignant une baisse des investissements publics dans les projets audacieux. Et puis, il y a ce passé qui gratte un peu… Les critiques ont rappelé son arrestation de 24 heures pour fraude en 2010, ainsi que les poursuites dans deux états pour avoir émis 2 millions de dollars de chèques en bois dans des casinos. Ça fait tache sur le CV d’un administrateur fédéral, non ?

Lors de sa première audition, Isaacman avait pourtant insisté sur son intention de maintenir le programme scientifique de pointe de la NASA. Il disait : « Nous lancerons plus de télescopes, plus de sondes, plus de rovers et nous nous efforcerons de mieux comprendre notre planète et l’univers au-delà ». C’est beau, mais le budget proposé par l’administration Trump risque de décimer tout ça. Trump veut annuler de vastes pans de la stratégie lunaire, y compris le Lunar Gateway, cette station spatiale internationale censée orbiter autour de la Lune. C’est d’autant plus gênant que l’Agence spatiale européenne (ESA), qui participe à sa construction, a récemment affirmé qu’elle allait de l’avant avec le projet.

Le budget n’est pas encore approuvé, mais d’après les bruits de couloir des comités du Congrès, il devrait rester aligné sur celui de cette année. Cela dit, une enquête de Space.com sur les coupes au Goddard Space Flight Center de la NASA a révélé que certaines réductions ont peut-être déjà été mises en œuvre prématurément (et possiblement illégalement) pendant le shutdown gouvernemental.

Et comme si ce n’était pas assez, il y a l’affaire du document fuité « Project Athena » : un plan de 62 pages décrivant une réorganisation de la main-d’œuvre et un changement de philosophie radical pour l’agence. C’est ce document qui a poussé certains sénateurs, comme Andy Kim (Démocrate du New Jersey), à voter contre lui alors qu’ils soutenaient sa nomination plus tôt dans l’année.

Conclusion : Un saut dans l’inconnu

Malgré les belles paroles de l’administration Trump affirmant vouloir redonner à la NASA sa primauté dans l’espace, la réalité est plus sombre. L’agence, comme d’autres institutions scientifiques américaines, a été considérablement endommagée au cours des 11 derniers mois par des attaques motivées par l’idéologie. Isaacman prend ses fonctions à un moment charnière, c’est le moins qu’on puisse dire. Le succès de la NASA, et même sa pertinence future, ne tiennent plus qu’à un fil.

Selon la source : iflscience.com

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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