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Pollution plastique : pourquoi attendre un accord mondial est une erreur, selon les experts
Crédit: lanature.ca (image IA)

L’urgence d’agir face à l’impasse diplomatique

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C’est un cri du cœur, ou plutôt un cri d’alarme, que lancent aujourd’hui les scientifiques de l’Université de Portsmouth. On a parfois l’impression que les choses bougent, mais la réalité est bien plus complexe. Ces chercheurs exhortent les gouvernements à ne pas rester les bras croisés en attendant un hypothétique traité mondial sur les plastiques. Pourquoi ? Parce que pendant que les diplomates discutent, la pollution, elle, continue de croître de manière exponentielle. C’est triste à dire, mais attendre un accord contraignant pourrait signifier des années de retard dévastateur.

Dans un nouvel article percutant publié dans la prestigieuse revue Nature Reviews Earth & Environment, le Dr Antaya March, qui dirige le Global Plastics Policy Center à l’Université de Portsmouth, met les pieds dans le plat. Elle soutient que même si les négociations internationales sont actuellement au point mort, les pays ont déjà tout ce qu’il faut sous la main pour s’attaquer à la crise. Pas besoin d’attendre la permission de l’ONU pour nettoyer notre propre jardin, si je puis dire.

Il faut dire que le contexte est un peu décourageant. Le dernier cycle de négociations, sous l’égide du Comité intergouvernemental de négociation des Nations Unies (connu sous le nom barbare d’INC-5.2), s’est terminé… eh bien, sans accord. Résultat ? Un traité mondial est encore loin, à des années-lumière peut-être. Pendant ce temps, les déchets plastiques s’accumulent sur nos terres, étouffent nos rivières et envahissent nos océans, avec des conséquences que l’on commence à peine à mesurer sur les écosystèmes et, bien sûr, sur nous.

Les outils sont là : il est temps de contourner le blocage

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Le message du Dr March est clair comme de l’eau de roche : « Le retard du traité ne doit pas devenir une excuse pour l’inaction ». C’est du bon sens, non ? Elle rappelle que la pollution plastique augmente chaque année. Les gouvernements ne peuvent tout simplement pas se permettre d’attendre un consensus mondial parfait – qui n’arrivera peut-être jamais – alors que des solutions pratiques existent déjà et font leurs preuves dans de nombreux pays. Ce n’est pas comme si on partait de zéro.

L’article détaille comment nos dirigeants peuvent réaliser des progrès immédiats, sans attendre le feu vert international. Comment ? En mettant en place des stratégies nationales complètes sur les plastiques. L’idée n’est pas juste de faire du tri sélectif, mais de concevoir des plans nationaux bien ficelés qui alignent les différents ministères. C’est souvent là que le bât blesse, le manque de communication.

Ces plans doivent coordonner toutes les parties prenantes, débloquer les financements nécessaires et, finalement, préparer les pays à la mise en œuvre future du traité, quand il arrivera. En gros, il faut préparer le terrain dès maintenant. C’est un travail de fond qui demande du courage politique, c’est certain, mais c’est la seule voie logique face à l’urgence.

Une crise sanitaire majeure qui nous coûte une fortune

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Il y a un autre aspect que l’on oublie trop souvent. On pense aux tortues, aux oiseaux, et c’est terrible, bien sûr. Mais les auteurs soulignent que les plastiques ne devraient pas être traités uniquement comme un problème environnemental. C’est, de plus en plus, une préoccupation majeure de santé publique. Je ne veux pas être alarmiste, mais les preuves s’accumulent.

Un nombre croissant d’études établit un lien direct entre les plastiques (et les produits chimiques qui vont avec) et des maladies graves : cancers, maladies respiratoires, et perturbations endocriniennes. Ce n’est pas anodin. Et si l’argument de la santé ne suffit pas à convaincre les décideurs, parlons argent. Les coûts économiques potentiels liés à ces problèmes de santé sont estimés à plus de 1 500 milliards de dollars américains par an. Oui, vous avez bien lu : 1,5 billion de dollars. C’est une somme astronomique qui part en fumée chaque année.

En recadrant le plastique comme un problème de santé, les auteurs pensent – et je suis assez d’accord avec eux – que cela peut renforcer la compréhension du public. Personne ne veut tomber malade à cause d’un emballage. Cela pourrait créer une pression politique salutaire pour une réglementation plus rapide et plus ambitieuse. Sam Winton, co-auteur de l’étude et membre du Revolution Plastics Institute de l’Université de Portsmouth, insiste d’ailleurs là-dessus : « Ce moment doit être vu comme une opportunité, pas une pause ». Pour lui, les gouvernements et les communautés peuvent faire preuve de leadership dès maintenant par la planification nationale et l’action locale. Il ne faut surtout pas perdre l’élan actuel.

Conclusion : L’action locale, clé de notre avenir

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Au final, que retenir de tout ça ? L’éditorial conclut que la pollution plastique ne peut tout simplement pas attendre le rythme – disons-le franchement – d’escargot des négociations internationales. C’est une course contre la montre.

Une action immédiate aux niveaux national, régional et même local est absolument essentielle pour endiguer cette crise. C’est à nous, à nos maires, à nos ministres d’agir maintenant, sans attendre qu’un papier soit signé à l’autre bout du monde. L’avenir se joue un peu aujourd’hui, vous ne croyez pas ?

Selon la source : phys.org

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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