Une espèce perdue redécouverte : le premier cliché d’un rapace rare capturé après 55 ans
Auteur: Simon KabbajLa nature regorge de mystères, et parfois, un simple clic de l’appareil photo peut révéler des trésors oubliés. C’est exactement ce qu’a réalisé Tom Vierus, un photographe basé aux Fidji, lorsqu’il a immortalisé un oiseau de proie considéré comme disparu depuis plus d’un demi-siècle : le goshawk de Nouvelle-Bretagne. Cet événement marque une étape historique pour la conservation des espèces menacées.
En mars 2024, Tom Vierus, en mission avec le WWF sur l’île de Nouvelle-Bretagne, située en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a photographié ce rapace énigmatique, sans réaliser l’importance de sa découverte. Le goshawk de Nouvelle-Bretagne (Accipiter princeps) n’avait pas été aperçu depuis 1969 et n’avait jamais été photographié vivant. Cette espèce, classée comme vulnérable sur la liste rouge de l’UICN, est extrêmement difficile à observer en raison de son habitat isolé dans les forêts tropicales de l’île.
Les experts en ornithologie ont confirmé que le cliché de Vierus est le premier jamais pris de cette espèce rare, un exploit majeur pour la communauté scientifique et la conservation. John Mittermeier, directeur du programme “Search for Lost Birds” à l’American Bird Conservancy, a souligné l’importance de cette découverte. Cela montre que malgré les décennies écoulées, des espèces que l’on croyait perdues peuvent encore être redécouvertes, offrant ainsi une lueur d’espoir pour la biodiversité mondial.
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Cette découverte met en lumière la nécessité de préserver les habitats naturels de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, riches en biodiversité mais sous la menace de l’exploitation forestière, minière et agricole. Le WWF, en partenariat avec les communautés locales, travaille déjà à la mise en place de programmes de conservation dans la région pour protéger ces forêts anciennes et les espèces uniques qui y vivent.
La photographie de Tom Vierus est plus qu’un simple instantané ; elle symbolise la résilience de la nature et la responsabilité collective que nous avons pour la protéger. Cette découverte rappelle que, même à une époque où tant d’espèces sont menacées, il reste encore des merveilles à découvrir et à préserver.
Source : PetaPixel