Le Vatican interdit les visites rapprochées au corps du pape François après un geste jugé « scandaleux »

Les files d’attente s’étendent sur plusieurs centaines de mètres. Des croyants de tous les continents viennent saluer une dernière fois le souverain pontife. Pourtant, dans ce climat empreint de tristesse, des consignes de sécurité renforcées ont été mises en place, comme si quelque chose d’inhabituel avait perturbé le rituel. Le Vatican a ordonné une restriction stricte : plus aucun visiteur ne pourra s’approcher de trop près du cercueil.

L’émotion est palpable, mais le ton se fait plus grave du côté des responsables religieux. Sans donner de détails précis au départ, les gardes suisses ont été vus en train de faire reculer des visiteurs, tout en leur demandant de ranger leurs téléphones portables. Dans les rangs, les murmures se propagent, et la colère de certains fidèles commence à se faire entendre.

La tension monte. Un communiqué discret annonce que toute personne se trouvant à moins de 30 pieds (9 mètres) du corps du pape devra désormais éteindre son téléphone. En cas de refus, les appareils pourront être confisqués. Le Vatican justifie cette mesure par un comportement jugé irrespectueux qui a eu lieu peu auparavant. Mais le geste en question n’est pas immédiatement révélé, ce qui alimente les spéculations.

Une femme britannique, Catherine Gilsenan, 59 ans, a exprimé son malaise : « C’était affreux de voir autant de gens prendre des photos. » D’autres visiteurs venus du Royaume-Uni ont également été surpris de voir des selfies être pris alors même que la prise de photo est interdite dans des lieux comme la chapelle Sixtine. Le contraste a choqué plus d’un pèlerin.

C’est finalement la prise de selfie avec le corps du pape, des photos sous forme de selfies, qui a déclenché la réaction du Vatican. Des visiteurs se sont approchés du cercueil pour se prendre en photo, ignorant le caractère sacré du moment. Le choc a été tel que les responsables religieux ont préféré restreindre les visites, plutôt que de risquer d’autres dérives. Pour beaucoup, ce geste est une preuve que le respect du recueillement se perd à l’ère du numérique.

Le Vatican a voulu, par cette interdiction, rétablir le silence et la solennité d’un adieu sacré. Ce moment unique, destiné à l’hommage, ne peut être traité comme une attraction. À travers cette décision, l’Église rappelle que certains instants ne se partagent pas, ils se vivent dans le respect. Un dernier message de dignité, à l’image de celui qui fut le pasteur du monde entier.