Vie extraterrestre ? James Webb détecte une molécule liée à la vie, présente sur Terre
Auteur: Simon Kabbaj
Le télescope James Webb a récemment détecté un signal chimique qui pourrait bien révolutionner la recherche de vie dans l’univers. En étudiant une exoplanète située à 120 années-lumière, les scientifiques ont identifié une molécule appelée DMS (diméthylsulfure), produite uniquement par des êtres vivants sur Terre. Cette découverte relance avec force une question que l’humanité se pose depuis toujours : sommes-nous vraiment seuls dans l’univers ?
1. Une molécule qui n’existe qu’avec la vie

Le diméthylsulfure est un composé organique que l’on retrouve sur Terre uniquement grâce à des micro-organismes marins comme le phytoplancton. Sa présence détectée dans l’atmosphère de la planète K2-18b laisse penser que des processus biologiques pourraient aussi exister ailleurs. C’est la première fois qu’une telle molécule est repérée hors de notre système solaire.
2. Une planète pas si différente

K2-18b n’est pas une planète comme les autres : elle se trouve dans la zone habitable de son étoile, c’est-à-dire ni trop chaude ni trop froide, ce qui permettrait l’existence de l’eau liquide. Les données indiquent aussi la présence de méthane, dioxyde de carbone et un faible taux d’ammoniac, ce qui renforce l’idée d’un océan géant sous une atmosphère riche en hydrogène.
3. Ce que cela change pour la science

C’est le professeur Nikku Madhusudhan, de l’Université de Cambridge, qui a dirigé cette étude. Il souligne que cette détection est une première mondiale, mais aussi qu’il faudra confirmer les résultats par d’autres observations. En effet, l’analyse des gaz à travers des atmosphères épaisses n’est pas une tâche facile, même avec les meilleurs instruments actuels.
4. Que cherche-t-on vraiment dans l’espace ?

Quand les scientifiques recherchent la vie, ils ne s’attendent pas à trouver des extraterrestres humanoïdes. Ils traquent plutôt des “biosignatures”, c’est-à-dire des gaz ou éléments chimiques produits par des êtres vivants. La présence simultanée d’eau, d’énergie et de molécules organiques sur une planète en fait une bonne candidate pour héberger la vie.
5. Le rôle révolutionnaire de James Webb

Le télescope James Webb a été conçu pour analyser la lumière traversant l’atmosphère des exoplanètes. Grâce à la spectroscopie de transmission, il peut identifier les gaz présents à des milliers de kilomètres. Cette technique a permis la détection du DMS, mais aussi de nombreux autres composés essentiels. James Webb a aussi révélé l’existence possible de mondes “hycéens” — des planètes recouvertes d’océans sous atmosphère hydrogénée.
6. L’enthousiasme tempéré par la prudence

Malgré l’euphorie, les chercheurs restent extrêmement prudents. Le signal détecté pourrait être causé par d’autres phénomènes non biologiques, et les modèles atmosphériques actuels de K2-18b sont encore incomplets. De prochaines missions comme ARIEL (ESA) ou l’Observatoire des Mondes Habitables (NASA) devraient nous aider à confirmer — ou infirmer — ces résultats.
Conclusion – Une fenêtre ouverte sur l’inconnu

Cette possible biosignature détectée par James Webb n’est peut-être que le début d’une longue série de découvertes. L’humanité possède enfin les outils pour scruter l’univers à la recherche de traces de vie. Si la prudence est de mise, l’émerveillement l’est aussi. Et peut-être qu’un jour, grâce à ces télescopes, nous pourrons affirmer avec certitude : nous ne sommes pas seuls.
Source : nasa.gov