8 dispositifs utiles pour mieux soutenir un proche non verbal atteint de démence

Les tableaux d’images sont parmi les outils les plus accessibles pour ceux qui ont perdu l’usage de la parole. Ils présentent des illustrations simples représentant des besoins du quotidien : boire, manger, aller aux toilettes, ou exprimer une émotion. Le proche peut ainsi pointer l’image correspondante, évitant le stress des mots. Faciles à fabriquer ou à acheter, ces tableaux peuvent même s’adapter à la vie spécifique de chaque personne. Sans écran, sans batterie, ils restent compréhensibles et fiables à tout moment.

Ces albums ne se contentent pas de montrer des photos : ils parlent. Pour chaque image, il est possible d’enregistrer une voix familière racontant un souvenir ou donnant une explication. Cela aide la personne atteinte à se reconnecter à ses proches, à ses souvenirs, à son quotidien. Un album parlant devient un outil d’ancrage rassurant. La voix d’un enfant ou d’un ami peut, à elle seule, raviver des émotions enfouies et rassurer profondément.

Les GPS portables sont essentiels quand une personne atteinte de démence risque de se perdre. Portés comme une montre ou accrochés aux vêtements, ces dispositifs permettent aux aidants de localiser rapidement leur proche via une application mobile. Certains modèles permettent aussi de parler à distance, d’envoyer des alertes si une zone est dépassée, ou d’activer un bouton SOS. Ce petit outil technologique est devenu un véritable filet de sécurité, sans enlever la liberté de mouvement.

Les tablettes classiques sont souvent trop compliquées. Heureusement, il existe aujourd’hui des tablettes simplifiées, avec de grandes icônes, peu de distractions, et des fonctions ciblées. Ces outils permettent de regarder des vidéos, d’utiliser des applications visuelles ou sonores, et même de communiquer par images ou messages préenregistrés. Cela stimule la mémoire, réduit l’isolement, et permet parfois de prolonger l’autonomie cognitive.

Les enceintes intelligentes, comme Alexa ou Google Home, ne servent pas qu’à jouer de la musique. Bien programmées, elles peuvent répondre à des sons simples, lancer des rappels, jouer des sons apaisants, ou même appeler un membre de la famille. Certaines personnes atteintes de démence arrivent encore à prononcer quelques mots ou sons – assez pour activer ces appareils. Résultat : plus d’autonomie et moins d’angoisse, avec un minimum d’effort.

La musique touche des zones du cerveau souvent préservées chez les personnes atteintes de démence. Grâce à de petits lecteurs conçus pour être très simples, il est possible de faire écouter des chansons familières : des airs de jeunesse, de fêtes, de souvenirs heureux. Cela apaise, stimule, et crée une bulle de bien-être. Certains modèles n’ont qu’un bouton, ce qui les rend accessibles à tous.

Avec la démence, les routines deviennent difficiles à suivre. Des dispositifs de rappel (sous forme d’horloge parlante, d’écran lumineux ou de messages vocaux) permettent d’indiquer quand manger, prendre ses médicaments, aller se coucher, etc. Ces rappels sont réglables et personnalisables, souvent accompagnés d’un message enregistré par un proche. L’objectif : moins de confusion, plus de repères.

Quand on ne peut plus parler, pouvoir alerter quelqu’un devient vital. Les boutons d’appel à domicile permettent de signaler un besoin ou un danger d’une simple pression. Ces dispositifs, souvent utilisés à l’hôpital, sont aujourd’hui disponibles pour la maison. Ils envoient un message immédiat au téléphone d’un proche ou déclenchent une alarme locale. Ce système simple évite les situations de détresse non détectée.

Même lorsque les mots s’effacent, l’amour, le respect et le besoin de contact restent présents. Grâce à ces outils adaptés, les aidants peuvent soutenir leurs proches avec bienveillance, tout en rendant leur quotidien plus fluide. Chaque dispositif évoqué ici peut transformer une journée difficile en moment de calme ou de reconnexion. Il ne s’agit pas de remplacer la parole, mais de trouver de nouvelles manières de rester liés. Car au fond, c’est cela qui compte le plus.