
Stephen Hawking n’était pas seulement un physicien de renommée mondiale, célèbre pour ses travaux sur les trous noirs. Il s’est aussi imposé comme un penseur visionnaire, capable de projeter l’humanité dans des scénarios futurs inquiétants. De la conquête spatiale aux menaces planétaires, ses prédictions soulèvent une question troublante : étaient-elles prophétiques… ou simplement inévitables ?
Une obsession : quitter la Terre avant qu’il ne soit trop tard

Hawking répétait sans relâche que notre survie dépendait de notre capacité à quitter la Terre.
Pour lui, rester sur une seule planète revenait à mettre tous nos œufs dans le même panier.
Une extinction massive : une question de temps

Il ne doutait pas qu’un jour, l’humanité serait confrontée à une catastrophe globale.
Ce n’était pas un “si”, mais un “quand”, et cela pouvait arriver plus tôt que prévu.
1000 ans ? Un délai dérisoire à l’échelle cosmique

Même si la probabilité d’un drame planétaire est faible chaque année, elle devient quasi certaine sur le long terme.
C’est ainsi qu’il justifiait l’urgence d’un plan B interplanétaire.
Viser d’autres planètes, et même d’autres étoiles

Hawking appelait à la colonisation de la Lune, de Mars et au-delà.
Il voyait cela comme une assurance vie pour l’espèce humaine.
Se disperser pour éviter l’autodestruction

Selon lui, seule la dispersion de l’humanité dans l’espace pourrait nous protéger de nous-mêmes.
C’était un appel à dépasser nos conflits terrestres pour viser les étoiles.
L’intelligence artificielle : promesse ou péril ?

Hawking reconnaissait les progrès offerts par l’IA, mais il s’en méfiait profondément.
Pour lui, mal encadrée, elle pourrait se retourner contre ses créateurs.
Une extinction déclenchée par nos propres machines

Il a dit en 2014 que le développement d’une IA complète pourrait signifier la fin de la race humaine.
Un scénario digne de la science-fiction, mais qu’il considérait comme plausible.
L’IA dans sa propre vie, utile mais limitée

Lui-même utilisait une forme basique d’IA pour communiquer.
Mais cela ne le rassurait pas : le danger réside dans les IA qui pensent et décident seules.
Quand les machines dépasseront les humains

Hawking craignait que des IA avancées nous surpassent en intelligence, en stratégie et en créativité.
Et qu’à ce moment-là, nous ne puissions plus les contrôler.
L’humain génétiquement modifié : une nouvelle ère biologique

Il prévoyait l’émergence de “surhommes” créés grâce à l’édition génétique.
Des individus aux capacités intellectuelles et physiques augmentées.
Modifier l’intelligence, l’agressivité, et bien plus

Selon lui, il serait bientôt possible d’agir sur la personnalité humaine, en supprimant des traits comme la violence.
Une perspective aussi fascinante qu’effrayante.
L’émergence d’une nouvelle classe dominante

Hawking redoutait une fracture irréversible : les humains “améliorés” domineraient les autres.
Ceux qui ne seraient pas modifiés pourraient devenir inutiles ou écartés.
Une espèce qui se redessine et évolue seule

Il parlait d’êtres capables de s’auto-concevoir et de s’améliorer génération après génération, sans nous.
Une évolution accélérée, hors du contrôle naturel.
Le danger venu du ciel : les astéroïdes

Comme les dinosaures, l’humanité pourrait être rayée de la carte par une météorite géante.
Hawking jugeait cette menace très sérieuse, mais sous-estimée.
Face aux astéroïdes, l’humanité reste désespérément sans bouclier

Il soulignait que nous n’avons toujours aucun moyen de détourner un astéroïde.
Une vulnérabilité criante à l’échelle planétaire.
Une urgence plus pressante : le climat

Hawking jugeait le réchauffement climatique plus immédiat que les astéroïdes.
Il craignait que nous ayons déjà franchi un point de non-retour.
Le point de bascule climatique : un retour en arrière impossible

Stephen Hawking mettait en garde contre ce qu’il appelait le “point de bascule” du climat : un moment critique où, même si l’on arrêtait toutes les émissions de gaz à effet de serre, les dégâts continueraient de s’aggraver d’eux-mêmes.
À partir de ce seuil, la planète changerait de manière irréversible, avec des conséquences impossibles à freiner.
La planète Vénus comme avertissement

Il imaginait une Terre brûlante, à 250°C, sous une pluie d’acide sulfurique, comme Vénus.
Ce n’était pas une métaphore : c’était une possibilité scientifique.
Trump et le climat : une erreur fatale

Hawking a vivement critiqué la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris.
Pour lui, cette décision accélérait notre chute environnementale.
Le GIEC confirme les craintes de Hawking

Les experts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ont confirmé que le réchauffement climatique pourrait franchir des seuils irréversibles, tout comme Stephen Hawking l’avait prédit.
Il n’était donc pas seul à alerter sur les risques extrêmes qui menacent notre planète.
Une Terre transformée en boule de feu

Il prédisait qu’en 2600, la planète serait invivable à cause de la surpopulation et de la consommation énergétique.
Une planète surchauffée, saturée, inhabitable.
L’humanité court vers le gouffre

Pour lui, la combinaison du climat, des épidémies, des astéroïdes et de la surpopulation rend notre avenir de plus en plus incertain.
Existe-t-il des extraterrestres ? Probablement oui

Hawking pensait qu’il y avait probablement de la vie ailleurs dans l’univers.
Mais il ne voyait pas cela comme une bonne nouvelle.
Une rencontre à éviter absolument

Il a déclaré que si des extraterrestres nous trouvent, cela se finira mal pour nous.
Comme les Amérindiens face à Christophe Colomb : dominés, conquis, détruits.
Chercher des signes de vie, mais rester silencieux

Stephen Hawking soutenait le programme SETI, qui consiste à écouter passivement les signaux venus de l’espace pour détecter d’éventuelles civilisations extraterrestres.
Mais il s’opposait fermement à l’idée d’envoyer nous-mêmes des messages, par prudence : mieux vaut ne pas se faire remarquer dans un univers dont on ignore les dangers.
La fusion nucléaire : l’espoir ultime

À la question : “Quelle découverte souhaitez-vous voir de votre vivant ?”, il répondit la fusion nucléaire.
Une énergie propre, abondante, sans gaz à effet de serre.
Une énergie infinie pour sauver l’humanité

Il rêvait d’un monde alimenté par la fusion, sans pollution, sans réchauffement.
Un rêve encore lointain… mais plus proche qu’à son époque.
Hawking, un avertisseur qui résonne encore aujourd’hui

Bien des années après sa disparition, les prédictions de Stephen Hawking continuent de hanter nos débats scientifiques et politiques. Ce qu’il appelait jadis des scénarios lointains sont désormais des préoccupations bien réelles : intelligence artificielle, changement climatique, exploration spatiale, surpopulation…
Hawking n’avait peut-être pas toutes les réponses, mais il a su poser les bonnes questions, celles qui nous obligent à réfléchir à notre avenir. La vraie interrogation reste alors : écouterons-nous enfin ses avertissements avant qu’il ne soit trop tard ?
Source : BBC