Un futurologue prédit que l’immortalité humaine sera réalisable d’ici 2030 — il explique comment

Ray Kurzweil ne sort pas ses idées de nulle part. En 1990, il prédisait qu’un ordinateur battrait un champion d’échecs avant 2000. Résultat ? En 1997, Deep Blue de IBM battait Garry Kasparov. Il a aussi anticipé l’essor d’Internet, des smartphones et de la technologie sans fil. Sur 147 prédictions, 115 se sont avérées totalement exactes. Ce taux de réussite impressionnant lui confère une crédibilité que peu d’autres visionnaires peuvent revendiquer.

Kurzweil annonce avec précision qu’en 2029, une intelligence artificielle réussira un test de Turing valide, franchissant ainsi le seuil de l’intelligence humaine. Il prédit même qu’en 2045, nous atteindrons la Singularité, moment où l’intelligence humaine fusionnera avec celle des machines, augmentant nos capacités mentales d’un milliard de fois. Un avenir où nos cerveaux connectés au cloud pourront accéder à des puissances de calcul gigantesques, comme un smartphone superdopé au service de notre pensée.

Mais comment atteindre l’immortalité ? Pour Kurzweil, la réponse est claire : les nanobots dans notre sang. Ces minuscules machines auront pour mission de réparer les cellules endommagées, prévenir les maladies et connecter notre cerveau à Internet. Résultat : chaque année, la médecine ajouterait plus d’une année à notre espérance de vie. Cette progression exponentielle serait la clé pour ralentir, puis stopper le vieillissement biologique.

Kurzweil ne parle pas seulement de vivre plus longtemps, mais aussi de vivre mieux. Il affirme que cette fusion homme-machine fera de nous des êtres « plus drôles, plus séduisants, et plus aimants ». Grâce au cloud, notre néocortex pourra temporairement accéder à des milliards de modules d’intelligence supplémentaires. Vous avez une discussion à impressionner ? Il suffira de se connecter à 10 000 ordinateurs pour deux secondes. Un scénario presque magique, où la technologie devient une extension directe de nos pensées.

Mais tout cela reste conditionné par des progrès majeurs dans les années à venir. Certes, les nanobots existent déjà pour délivrer des médicaments dans le cerveau, et les interfaces cerveau-ordinateur permettent à des personnes paralysées de communiquer. Mais ces avancées sont encore embryonnaires. Pour atteindre l’objectif de Kurzweil d’ici 2030, la science devra franchir des obstacles techniques considérables. Les doutes persistent, mais l’espoir demeure.

Kurzweil voit l’avenir comme un monde de possibilités infinies, et non comme une menace. Mais le débat est ouvert : souhaite-t-on vraiment vivre éternellement ? L’éthique, la surpopulation, le sens même de la vie sont autant de questions que soulève cette vision futuriste. Une chose est certaine : si ses prédictions sont exactes, nous aurons largement le temps d’y réfléchir.

Kurzweil est-il un génie visionnaire ou un rêveur de l’impossible ? Seul l’avenir le dira. Mais son discours pousse à une réflexion essentielle : et si la technologie nous offrait la plus grande des conquêtes – vaincre la mort ? Pour l’instant, tout ce que nous pouvons faire, c’est vivre assez longtemps pour voir si 2030 tiendra ses promesses. Après tout, selon lui, le temps est de notre côté.

Source : popularmechanics