
Vous savez, cette douleur dans la nuque, parfois vive, parfois sourde, qui débarque sans crier gare… Eh bien, vous n’êtes pas seul. C’est un mal extrêmement courant. Il faut dire que notre cou a la lourde tâche de soutenir notre tête toute la journée ! En plus, il bouge dans tous les sens et est moins protégé que le reste de notre dos, ce qui le rend plus fragile.
Figurez-vous que près d’une personne sur trois souffre de douleurs au cou chaque année. C’est même l’une des principales causes d’incapacité. Mais, la bonne nouvelle, c’est que la plupart du temps, ces douleurs finissent par passer. Et il existe des gestes tout simples à faire chez soi pour se soulager, et même pour éviter que ça ne revienne.
Mais au fait, d'où vient cette douleur ?

Les causes peuvent être nombreuses. Parfois, c’est une simple blessure, comme un faux mouvement en soulevant quelque chose d’un peu lourd ou dans une mauvaise position. On ne sent rien sur le coup, et puis… paf, la douleur arrive quelques heures après, ou même le lendemain, quand l’inflammation s’installe.
D’autres fois, c’est l’accumulation de mauvaises habitudes. La fameuse mauvaise posture devant l’ordinateur jour après jour, lire au lit avec la tête mal calée, ou même le stress qui nous fait serrer les dents et crisper tous les muscles sans qu’on s’en rende compte.
Chez les personnes plus âgées, l’arthrose peut aussi être en cause. Avec le temps, les articulations du cou s’usent un peu, ce qui peut pincer les nerfs et créer des douleurs. Plus rarement, une infection, comme une simple grippe, peut donner des courbatures jusque dans le cou. Rien de grave, ça passe en même temps que le virus.
Quels sont les signaux d'alerte ?

Le plus souvent, on ressent des muscles tendus à l’arrière de la tête, sur les côtés du cou, et jusque sur le haut des épaules, entre les omoplates. Ces tensions peuvent provoquer des maux de tête, souvent derrière les yeux ou à l’arrière du crâne, un peu comme si on portait un casque trop serré.
Il peut aussi arriver de sentir une faiblesse ou des picotements dans les bras. C’est souvent le signe qu’un nerf est un peu comprimé. Pas de panique, mais c’est un symptôme à surveiller.
Les petites aides de la pharmacie

Pour calmer une douleur passagère, on peut se tourner vers des médicaments sans ordonnance. Le paracétamol (comme le Doliprane ou l’Efferalgan) est souvent suffisant pour les douleurs légères. Si la douleur est liée à une inflammation, les anti-inflammatoires comme l’ibuprofène (Advil, Nurofen) peuvent être plus efficaces. Ils agissent un peu comme des pompiers qui viennent éteindre le petit feu de l’inflammation.
Attention quand même, ces derniers peuvent être un peu durs pour l’estomac. Il faut toujours les prendre en mangeant et demander l’avis de votre pharmacien ou médecin si vous avez des soucis d’estomac ou si vous prenez d’autres médicaments, notamment pour le sang.
Il existe aussi des crèmes, des gels ou des patchs à appliquer directement là où ça fait mal. C’est une bonne solution pour soulager les muscles sans rien avaler.
Le chaud et le froid : vos meilleurs alliés

C’est une astuce de grand-mère qui a fait ses preuves ! En général, on conseille d’appliquer de la glace les deux premiers jours pour calmer l’inflammation (jamais directement sur la peau, toujours dans un linge !). Ensuite, on passe à la chaleur pour détendre les muscles contractés. Une bouillotte, un coussin chauffant ou même une bonne douche chaude peuvent faire des merveilles.
Une petite astuce maison : remplissez une chaussette propre ou une taie d’oreiller avec du riz cru (pas du riz blanc, il chauffe trop vite), faites un nœud, et passez-la une minute au micro-ondes. La chaleur est douce et le sac épouse parfaitement la forme de votre cou. C’est idéal avant de faire quelques étirements.
S'étirer, oui, mais tout en douceur !

Quand on a mal, on a tendance à ne plus vouloir bouger. Erreur ! Il faut continuer à mobiliser son cou, mais avec des mouvements doux et lents. Pensez à bien vous échauffer avant, peut-être avec un peu de chaleur comme on l’a vu juste avant. Penchez doucement la tête d’un côté, puis de l’autre, comme pour essayer de toucher l’épaule avec l’oreille. Puis en avant, et très légèrement en arrière.
La règle d’or : ne forcez jamais. Vous devez sentir que ça tire un peu, mais ça ne doit jamais faire mal. Si vous avez des vertiges ou des fourmillements, arrêtez tout de suite. L’idéal est de demander à un kinésithérapeute de vous montrer les bons gestes au début.
Changer ses habitudes pour ne plus avoir mal

Souvent, le mal de cou est un signal que quelque chose ne va pas dans nos habitudes. Jetez un œil à votre bureau : il faut rehausser votre écran d’ordinateur pour qu’il soit au niveau de vos yeux. Fini le cou plié en deux sur l’ordinateur portable !
Quand vous téléphonez, évitez de coincer le téléphone entre l’oreille et l’épaule. C’est une très mauvaise habitude ! Privilégiez le haut-parleur ou utilisez des écouteurs.
Pensez aussi à votre sac. Un sac à main trop lourd porté toujours du même côté est terrible pour le cou et les épaules. Et la nuit ? Un bon oreiller, qui soutient bien la nuque sans être trop gros ni trop plat, peut changer votre vie.
Quand faut-il appeler le docteur ?

La plupart des douleurs au cou sont sans gravité. Cependant, il faut rester vigilant. Appelez votre médecin si la douleur ne s’améliore pas après une semaine, ou si elle est très intense.
Il faut consulter sans tarder si la douleur s’accompagne d’autres symptômes, comme un engourdissement ou une faiblesse dans les bras, de forts maux de tête, des vertiges, des troubles de la vision ou de la fièvre.
Un autre signal qui doit vous alerter immédiatement est une perte soudaine de contrôle de la vessie ou des intestins. C’est très rare, mais c’est une urgence. N’hésitez jamais à appeler en cas de doute, votre médecin est là pour vous rassurer et vous aider.
Selon la source : healthline.com