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Les scientifiques identifient 5 profils de dormeurs — et le vôtre pourrait expliquer votre fatigue

Auteur: Mathieu Gagnon

2025-10-10 10:02:46

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Crédit: freepik

On pense tous savoir ce qu’est une bonne nuit de sommeil. On se couche, on ferme les yeux, et hop, le réveil sonne. Mais en réalité, c’est bien plus compliqué que ça. C’est un peu comme nos personnalités : il n’y en a pas deux pareilles. Des scientifiques canadiens viennent de le prouver avec une nouvelle étude fascinante.

Ils ont découvert qu’il n’existe pas une seule, mais bien cinq grandes manières de dormir. Et comprendre la vôtre pourrait bien être la clé pour vous sentir moins fatigué et en meilleure forme, aussi bien dans votre corps que dans votre tête.

Un peu d'histoire pour mieux comprendre

Le sommeil a toujours été un grand mystère. Pendant longtemps, on a juste pensé que plus on dormait, mieux c’était. Simple, non ? Mais ce n’est que dans les années 1950 que les choses ont vraiment commencé à changer. Avec des machines capables de mesurer l’activité du cerveau (les électroencéphalogrammes, ou EEG), les experts ont découvert quelque chose d’incroyable : le cycle du sommeil paradoxal (REM en anglais). C’est ce moment où nos yeux bougent très vite et où l’on rêve le plus.

C’est à partir de là qu’on a vraiment commencé à faire le lien entre la qualité de nos nuits et notre santé physique et mentale pendant la journée. La science a fait un sacré chemin depuis.

La grande enquête sur nos nuits

Pour leur étude, les chercheurs canadiens n’ont pas fait les choses à moitié. Ils ont analysé les données de 770 personnes issues d’un immense projet de recherche américain, le “Human Connectome Project”. C’est une sorte de carte ultra-détaillée des connexions dans le cerveau humain. Une vraie mine d’or d’informations !

Ils ont examiné en détail les habitudes de sommeil de chaque participant, mais aussi leur état de santé général, leur moral, et même des images de leur cerveau. C’est en croisant toutes ces informations qu’ils ont pu dessiner les cinq grands profils de dormeurs.

Les cinq profils de dormeurs : Lequel est le vôtre ?

Alors, quels sont ces fameux profils ? Les voici, expliqués simplement :

1. Le mauvais sommeil général : Ce groupe rassemble les personnes qui dorment mal de manière générale. Elles se sentent souvent plus déprimées, anxieuses et stressées. L’étude a montré que leur cerveau avait tendance à beaucoup se concentrer sur leurs propres pensées et soucis, au lieu de se déconnecter.

2. La résilience face au mauvais sommeil : C’est le profil le plus surprenant. Ces personnes montrent aussi des signes de moins bon moral, mais… elles ne se plaignent pas de mal dormir. Elles semblent endurer sans s’en rendre compte.

3. Le sommeil aidé par la médecine : Il s’agit tout simplement des gens qui ont besoin de somnifères ou d’autres aides pour trouver le sommeil.

4. Les nuits trop courtes : Ce sont ceux qui, régulièrement, ne dorment pas les sept heures recommandées par nuit. Un grand classique de nos vies modernes.

5. Le sommeil interrompu : Et enfin, il y a ceux qui se réveillent plusieurs fois par nuit, ce qui hache leur repos et les empêche de bien récupérer.

Le lien très fort entre sommeil et moral

Ce qui frappe dans cette étude, c’est à quel point le moral et le sommeil sont liés. Pour la plupart des profils, la santé mentale est un marqueur dominant. Et franchement, ça n’a rien d’étonnant. On le sait tous : après une mauvaise nuit, on est plus irritable, plus à fleur de peau.

Comme l’explique une des chercheuses, Valeria Kebets, le sommeil est l’un des cinq piliers du bon fonctionnement humain qui influence directement notre santé mentale. C’est la base. Si le sommeil ne va pas, il y a de fortes chances que le moral suive.

Concrètement, à quoi ça va servir ?

Vous vous demandez peut-être à quoi bon savoir tout ça. Eh bien, l’espoir des chercheurs est que ces découvertes aident les médecins à nous soigner de manière plus personnalisée. Au lieu de simplement dire “essayez de dormir plus”, un docteur pourra essayer de comprendre si vous avez un sommeil interrompu, ou si vous faites partie des “résilients” qui ne se rendent pas compte de leur fatigue.

En identifiant le bon profil, il pourra proposer des solutions beaucoup plus ciblées et efficaces. C’est une étape importante pour que la médecine prenne mieux en compte les particularités de chaque patient. On ne traite pas un rhume comme une grippe, alors pourquoi traiter tous les problèmes de sommeil de la même façon ?

Conclusion : Votre sommeil vous est unique

Au final, ce qu’il faut retenir, c’est une chose simple : il n’y a pas de solution miracle qui marche pour tout le monde. Nous sommes tous différents, et nos nuits le sont aussi. Cette étude est un rappel que notre sommeil est précieux et qu’il mérite qu’on s’y attarde.

Savoir qu’il existe différents “types” de dormeurs est le premier pas pour mieux se comprendre et, peut-être, trouver enfin le chemin vers des nuits vraiment reposantes. Après tout, bien dormir, c’est la première étape pour bien vivre.

Selon la source : popularmechanics.com