Trump remplace le nom de John Kennedy par le nom Trump sur un centre culturel, provoquant la colère des Kennedy
Auteur: Simon Kabbaj
Un changement d’identité qui secoue Washington

C’est une nouvelle qui a de quoi laisser perplexe, vous ne trouvez pas ? Le prestigieux John F. Kennedy Center for the Performing Arts, ce monument emblématique de Washington D.C. qui rend hommage à l’ancien président démocrate, vient de subir un ravalement de façade pour le moins… inattendu. Donald Trump a officiellement annoncé que le centre portait désormais son propre nom, une décision validée à l’unanimité par le conseil d’administration du centre le 18 décembre dernier.
Désormais, ne l’appelez plus simplement le Kennedy Center. Le bâtiment arbore fièrement, ou de manière controversée selon le point de vue, l’appellation de « Trump-Kennedy Center ». Si l’on regarde les détails, la nouvelle inscription extérieure, déjà gravée sur la pierre, est encore plus explicite et longue : « The Donald J. Trump and The John F. Kennedy Memorial Center for the Performing Arts ». On imagine la surprise des passants en découvrant ces nouvelles lettres gravées, un changement qui semble marquer une nouvelle ère, que cela plaise ou non, dans la capitale américaine.
Les justifications de la Maison Blanche : une « équipe formidable »

Mais pourquoi un tel changement ? Si l’on écoute la Maison Blanche, la raison est tout simplement pragmatique et liée à la survie même de l’institution. Karoline Leavitt, la secrétaire de presse de la Maison Blanche, s’est empressée de justifier cette décision sur les réseaux sociaux. Selon elle, c’est une reconnaissance du « travail incroyable » accompli par le président Trump au cours de la dernière année pour sauver le bâtiment.
Elle n’y est pas allée de main morte sur les éloges, expliquant que cette intervention n’était pas seulement une question de reconstruction physique, mais aussi un sauvetage financier et une restauration de la réputation du lieu. Dans une déclaration qui a sans doute fait sourciller quelques historiens, Leavitt a ajouté : « Félicitations au président Donald J. Trump, et de même, félicitations au président Kennedy, car ce sera une équipe vraiment formidable pour longtemps dans le futur ! ». L’idée, selon l’administration, est que le bâtiment atteindra sans aucun doute de « nouveaux niveaux de succès et de grandeur ». On sent bien ici la rhétorique habituelle de l’immobilier de luxe appliquée à un monument national.
La riposte cinglante de Kerry Kennedy : pioche et carte syndicale

Comme on pouvait s’y attendre, la réaction du clan Kennedy ne s’est pas fait attendre, et elle est pour le moins explosive. De nombreux membres de la famille se sont insurgés, mais c’est Kerry Kennedy, la fille de Robert F. Kennedy et nièce de JFK, qui a frappé le plus fort. L’ironie de la situation ? Kerry est aussi la sœur de Robert F. Kennedy Jr., qui n’est autre que… le secrétaire à la Santé de Trump. Les repas de famille doivent être animés, je suppose.
Sur la plateforme X, Kerry a partagé une photo de la nouvelle façade avec une promesse que l’on pourrait qualifier de « sauvage ». Présidente du Robert & Ethel Kennedy Human Rights Center, elle a juré de prendre les choses en main, littéralement. Elle a écrit : « Dans trois ans et un mois à compter d’aujourd’hui, je vais attraper une pioche et arracher ces lettres de ce bâtiment ».
Mais elle ne s’est pas arrêtée là, ajoutant avec un mélange d’humour et de détermination qu’elle aurait besoin d’aide pour tenir l’échelle. « Êtes-vous partant ? », a-t-elle demandé à ses abonnés, avant de préciser : « Je demande ma carte de charpentier aujourd’hui, donc ce sera un travail syndiqué !! ». Une référence piquante, prévue pour le 19 décembre 2025 selon la date de son message, qui montre qu’elle compte bien effacer cette trace dès la fin du mandat de Trump.
Conclusion : Au-delà du nom, une bataille pour les valeurs
Au-delà de l’anecdote de la pioche, le fond du problème pour Kerry Kennedy réside dans ce que représentent les deux hommes. Dans une publication précédente, elle avait déjà argumenté que l’administration Trump passait son temps à « réprimer » l’expression artistique, ce qui va à l’encontre même de la mission du centre. Elle dénonce une présidence qui cible « les artistes, les journalistes et les humoristes » et qui tenterait d’effacer l’histoire.
Pour elle, le contraste est saisissant et douloureux. Elle rappelle que le président Kennedy défendait fièrement « la justice, la paix, l’égalité, la dignité, la diversité et la compassion pour ceux qui souffrent ». En conclusion, elle assène que le président Trump s’oppose à ces valeurs et que, par conséquent, son nom ne devrait jamais figurer aux côtés de celui de son oncle. C’est donc bien plus qu’une histoire de lettres dorées sur un mur ; c’est un véritable choc idéologique qui se joue ici.
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