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Mais d’où vient vraiment le mot Noël ? Une plongée dans l’histoire et le langage
Crédit: lanature.ca (image IA)

Entre courses effrénées et questions existentielles

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C’est toujours la même histoire, n’est-ce pas ? Chaque année, à l’approche du 25 décembre, on court partout. On accumule les paquets, on arpente les boutiques, et le mot « Noël » est sur toutes les lèvres. Mais a-t-on vraiment le temps de s’arrêter deux minutes pour réfléchir ? Ernest Ginot et Émile Vaizand nous rappellent, dans cette édition du 22 décembre 2025, qu’il est bon de se poser des questions, même celles qui semblent un peu farfelues au premier abord.

Vous savez, c’est comme ces interrogations qui nous traversent l’esprit sous la douche ou lors d’une insomnie : pourquoi envie-t-on l’orgasme des cochons ? Les gauchers sont-ils plus malins ? Ou encore, que deviennent les insectes sous la pluie ? Cela peut paraître sans queue ni tête, mais c’est le propre de la rubrique « L’Explication ». Et celle qui nous occupe aujourd’hui, le numéro 249 pour être précis, est peut-être moins anecdotique qu’il n’y paraît : pourquoi Noël s’appelle-t-il… Noël ?

Prenez un instant pour y penser. Ce mot, Noël, il est étrange, non ? Il ne ressemble à rien d’autre dans notre langue. Il n’évoque rien de précis par sa simple sonorité, aucun indice évident sur ce qu’il cache, contrairement à ce qui se passe chez nos voisins européens.

Une exception française et des racines latines oubliées

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Regardons un peu ailleurs, chez nos amis frontaliers. Eux, ils sont bien plus explicites ! Les Portugais disent Natal, les Italiens Natale, et les Espagnols Navidad. Là, c’est clair comme de l’eau de roche : on parle de la naissance. Et je vais vous faire un petit « spoiler » : on parle bien de celle du Christ. Même les anglophones, avec leur Christmas, mettent les pieds dans le plat en citant directement le « Christ ». Mais nous ? Rien de tout cela. Juste ce mot court : Noël.

Pour comprendre, il faut faire un sacré bond en arrière. À l’origine, en latin d’église, on ne disait pas Noël, mais Dies Natalis Domini. Cela signifie littéralement le « Jour de la naissance du Seigneur ». C’est beau, c’est solennel, mais soyons honnêtes : c’est interminable à prononcer !

Comme souvent avec la langue, la paresse – ou l’efficacité, disons – a fait son œuvre. Avec le temps, on a fini par manger la moitié de l’expression pour ne garder que Natalis, ce qui touche à la naissance. C’est là que ça devient intéressant. Au XIIe siècle, une forme dérivée pointe le bout de son nez pour désigner la fête : « al Naël Deu ». On sent que ça commence à ressembler à quelque chose, non ?

Il aura fallu attendre l’évolution naturelle du français et le XIVe siècle pour que les choses se figent. Par un phénomène linguistique de dissimilation, les deux « a » de Natalis se sont transformés en « o », nous donnant le mot Noël que nous utilisons encore aujourd’hui. C’est fascinant de voir comment un mot se sculpte à travers les siècles.

Cris de joie, grammaire capricieuse et cantiques

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Mais attention, l’histoire ne s’arrête pas là ! Le sens du mot a flotté pendant longtemps. Figurez-vous qu’à une époque, « Noël » n’était pas seulement la fête de la Nativité. C’était aussi un cri ! Oui, un cri poussé par le peuple pour saluer un événement heureux. L’écrivain François-René de Chateaubriand nous le rappelait d’ailleurs dans ses Études ou discours historiques en 1831 : « Une douzaine de serviteurs crient Noël ! et voilà un roi de France ». Imaginez un peu la scène…

Et pour brouiller encore un peu plus les pistes, on utilise aussi ce mot pour parler d’un cantique, ces chants en l’honneur de la Nativité. On chante « des noëls ». D’ailleurs, parlons grammaire une seconde, car le français adore nous tendre des pièges. Tout le monde s’accorde à dire « un Noël » ou « Joyeux Noël », donc c’est masculin, n’est-ce pas ? Eh bien… pas toujours.

Dans certains cas bien précis, Noël peut devenir féminin ! On peut dire « la Noël » pour désigner la fête elle-même ou la période qui l’entoure. C’est une nuance un peu vieillotte, certes, mais elle existe. Et quand on parle des chants, on écrit « les noëls » sans majuscule. Vous pensiez tout savoir ? Moi aussi, j’ai été surpris.

Conclusion : De l’Empereur Constantin au solstice d’hiver

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Finalement, que l’on dise Dies Natalis Domini, al Naël Deu ou simplement Noël, tout cela nous ramène à la célébration de la naissance du Christ. Mais saviez-vous que cette célébration a mis un temps fou à s’imposer ? Pendant très longtemps, l’Église ne jurait que par Pâques, la date de la mort et de la résurrection. La naissance, elle, passait un peu à la trappe.

C’est l’empereur Constantin, au IVe siècle, qui a changé la donne en fixant la date au 25 décembre. Pourquoi ce jour-là ? Probablement pas par hasard. Il s’agissait sûrement de faire coïncider cette nouvelle fête chrétienne avec les traditions païennes déjà bien ancrées.

Car bien avant le christianisme, le calendrier était déjà marqué d’une pierre blanche à cette période. Les Romains rendaient hommage à Mithra, la divinité de la lumière, tandis que les peuples Celtes célébraient le retour du soleil juste après le solstice d’hiver, le jour le plus court de l’année. Ils ne l’appelaient pas Noël, c’est certain, mais l’esprit de lumière au cœur de l’hiver était déjà bien là.

Selon la source : slate.fr

Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.

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