Ils ouvrent des boîtes de saumon vieilles de plusieurs décennies et font une découverte surprenante
Auteur: Simon Kabbaj
Lorsqu’une équipe de chercheurs de l’Université de Washington a reçu d’anciennes boîtes de saumon en conserve, datant de plusieurs décennies, ils ne s’attendaient pas à y faire une découverte intrigante. Conservées depuis les années 1970, ces boîtes semblaient tout droit sorties d’un autre temps. Mais en les ouvrant, les scientifiques ont mis au jour bien plus qu’un simple poisson en conserve. Ce qu’ils ont trouvé à l’intérieur pourrait révéler des secrets inattendus sur l’état des océans et l’évolution de la faune marine.
Un trésor scientifique insoupçonné

Tout a commencé lorsque Chelsea Wood, chercheuse en écologie parasitaire, a reçu un appel inattendu de la Seafood Products Association de Seattle. On lui proposait de récupérer des boîtes de saumon périmées datant de plusieurs décennies, conservées dans le cadre du contrôle qualité de l’association. Plutôt que de les jeter, elle y a vu une opportunité unique : ces conserves renfermaient une véritable capsule temporelle permettant d’étudier l’évolution des parasites marins sur plus de 40 ans.
Des parasites en conserve, une précieuse source d’information

Dans ces vieilles boîtes de conserve, les chercheurs ne se sont pas uniquement intéressés au saumon, mais à un habit occupant surprenant : des vers anisakidés, de petits parasites marins d’environ 1 centimètre de long. Si leur seule évocation peut sembler peu appétissante, ils sont totalement inoffensifs pour l’homme une fois le poisson cuit ou mis en conserve. Mais leur importance va bien au-delà du simple aspect sanitaire : ces parasites jouent un rôle clé dans l’équilibre des écosystèmes marins, car leur présence témoigne de la bonne santé de la chaîne alimentaire. Plus qu’un simple désagrément, ils sont des indicateurs naturels précieux pour les scientifiques cherchant à comprendre l’évolution des océans.
Le cycle de vie des anisakidés et leur importance écologique

Une évolution révélatrice de l’état des écosystèmes

Les chercheurs ont analysé 178 boîtes de saumon contenant quatre espèces différentes pêchées dans le golfe d’Alaska et la baie de Bristol entre 1979 et 2021. Ils ont constaté une hausse significative du nombre de parasites dans les saumons rose et kéta, alors que leur présence restait stable chez les saumons sockeye et coho. Cette augmentation n’est pas forcément une mauvaise nouvelle : elle pourrait indiquer un écosystème en équilibre, où les parasites trouvent suffisamment d’hôtes pour compléter leur cycle de vie, signe d’une biodiversité stable ou en récupération.
Une approche innovante malgré ses limites

Une découverte qui pourrait révolutionner la recherche écologique

Conclusion

Les parasites marins ne sont peut-être pas très appréciés, mais ils sont essentiels à la compréhension de la biodiversité. Grâce à des boîtes de saumon oubliées, les chercheurs ont pu mieux comprendre l’évolution des écosystèmes marins et l’impact des changements environnementaux. Cette découverte soulève une question fascinante : quels autres secrets insoupçonnés pourraient encore être cachés dans nos placards ?
Source d’étude : onlinelibrary