
La démence précoce touche des centaines de milliers de personnes dans le monde chaque année. Contrairement aux idées reçues, elle ne concerne pas uniquement les personnes âgées. Une vaste étude britannique publiée en 2023 révèle 15 facteurs majeurs qui pourraient augmenter le risque d’être touché avant 65 ans. La bonne nouvelle ? Beaucoup de ces facteurs sont modifiables, ce qui laisse entrevoir une lueur d’espoir pour prévenir cette maladie dévastatrice. Voici ce que vous devez savoir, présenté simplement et clairement.
1. Un faible statut socio-économique

Vivre avec de faibles revenus expose à des conditions de vie plus difficiles : alimentation moins équilibrée, accès restreint aux soins de santé, stress chronique. Tous ces éléments affaiblissent le cerveau sur le long terme. À cela s’ajoute souvent une exposition accrue aux polluants et à l’isolement social, deux éléments eux-mêmes liés à la démence.
2. L'isolement social

Le manque de liens sociaux agit comme un poison lent pour le cerveau. Sans interactions régulières, nos capacités de mémoire, d’attention et même notre langage se détériorent plus vite. Participer à des activités de groupe ou maintenir des contacts réguliers pourrait protéger la santé cognitive aussi efficacement que certaines thérapies médicales.
3. La perte auditive

Une audition non corrigée oblige le cerveau à fournir un effort supplémentaire pour comprendre les sons. Ce phénomène, appelé « surcharge cognitive », fatigue prématurément certaines zones du cerveau, accélérant la perte de mémoire et les troubles de l’orientation.
4. L'accident vasculaire cérébral (AVC)

Un AVC détruit des parties du cerveau qui ne se régénèrent pas. Même un « petit AVC silencieux », sans signes évidents, peut endommager les zones responsables de la mémoire et du raisonnement. Le risque de démence est alors multiplié par deux ou trois après un AVC.
5. Le diabète

Le diabète de type 2, en favorisant l’inflammation et en abîmant les vaisseaux sanguins, impacte directement la santé cérébrale. Les personnes diabétiques ont un risque environ 60 % plus élevé de développer une démence par rapport aux non-diabétiques.
6. Les maladies cardiaques

Un cœur affaibli fournit un sang moins riche en oxygène au cerveau. Avec le temps, cette carence chronique affaiblit la mémoire, ralentit la pensée, et prépare le terrain pour des maladies dégénératives. Une bonne santé cardiaque, au contraire, est l’un des meilleurs alliés de la mémoire.
7. La dépression

La dépression profonde et prolongée réduit certaines hormones essentielles au bon fonctionnement du cerveau, comme la sérotonine et la dopamine. Elle peut aussi entraîner des modifications physiques du cerveau, notamment dans l’hippocampe, qui est le centre de la mémoire.
8. Une carence en vitamine D

La vitamine D, surnommée « la vitamine du soleil », joue un rôle crucial dans la protection des neurones. Une carence favorise l’inflammation et le stress oxydatif, deux ennemis majeurs du cerveau. De nombreuses études montrent qu’un bon taux de vitamine D est associé à un risque moindre de déclin cognitif.
9. Un niveau élevé de protéine C-réactive

La protéine C-réactive est un marqueur de l’inflammation dans le corps. Lorsque son taux est élevé, cela signifie qu’une inflammation « sourde » attaque les organes, y compris le cerveau, favorisant la destruction progressive des tissus nerveux.
10. La présence de deux gènes ApoE4

Le gène ApoE4 est un facteur de risque bien connu d’Alzheimer. Avoir deux copies de ce gène multiplie jusqu’à douze fois les risques de développer une démence. Toutefois, même avec ce facteur génétique, un mode de vie sain peut parfois repousser ou atténuer l’apparition des symptômes.
11. L'abus d'alcool

Consommer beaucoup d’alcool sur de longues périodes détruit non seulement les cellules du foie, mais aussi celles du cerveau. L’alcool provoque une réduction du volume cérébral, en particulier dans les zones contrôlant la mémoire et la prise de décision.
12. Une éducation insuffisante

Étudier pendant de longues années développe un réseau solide de connexions cérébrales. À l’inverse, un faible niveau d’éducation réduit la « réserve cognitive », ce qui rend le cerveau plus vulnérable au vieillissement et aux maladies dégénératives.
13. La faiblesse musculaire

La force de préhension est un indicateur surprenant de la santé globale. Une main faible signale souvent une diminution générale de la condition physique et de la vitalité cérébrale. Selon les chercheurs, cela pourrait être un premier signe visible d’un déclin cognitif futur.
14. Le stress chronique

Vivre sous pression permanente déclenche la libération de cortisol, l’hormone du stress, qui en excès détruit les cellules cérébrales, surtout dans les régions contrôlant l’apprentissage et la mémoire. La relaxation et la gestion du stress deviennent alors des outils précieux de prévention.
15. Le manque d’activité physique

L’activité physique régulière augmente l’irrigation sanguine vers le cerveau, stimule la création de nouveaux neurones et réduit l’inflammation. À l’inverse, la sédentarité accélère l’atrophie cérébrale, tout en favorisant l’apparition d’autres maladies comme le diabète ou l’hypertension.
Conclusion : agir aujourd'hui pour protéger demain

Même si certains risques sont liés à des facteurs génétiques hors de notre contrôle, la majorité des éléments identifiés sont modifiables. Adopter un mode de vie sain, entretenir des liens sociaux, surveiller sa santé mentale et physique peut fortement diminuer le risque de démence précoce. Notre cerveau, comme un jardin, demande à être entretenu chaque jour pour continuer à fleurir longtemps.
Source d’étude : jamanetwork