6 signes pendant le sommeil qui peuvent signaler un risque d’AVC

Le sommeil nous envoie des signaux silencieux, mais essentiels. Tous les signes mentionnés doivent être pris au sérieux. En consultant rapidement un professionnel de santé dès l’apparition de l’un de ces symptômes, on peut bénéficier d’un diagnostic précoce, d’un traitement adapté et éviter un AVC majeur. Une bonne hygiène du sommeil et la surveillance de ces signes peuvent sauver des vies.

Ronfler occasionnellement est courant, surtout en cas de fatigue ou de rhume. Mais des ronflements forts et chroniques, accompagnés de gargouillements ou de suffocations, peuvent être le signe d’un trouble sérieux : l’apnée du sommeil. Cette condition fait chuter temporairement les niveaux d’oxygène dans le sang, provoquant inflammation, stress oxydatif et hypertension. Ces trois facteurs augmentent directement le risque d’AVC, et ne doivent donc jamais être ignorés.

L’apnée obstructive du sommeil est une pathologie caractérisée par des interruptions régulières de la respiration pendant plus de 10 secondes. Ces épisodes réduisent l’apport d’oxygène au cerveau, ce qui augmente la tension artérielle. Cette combinaison provoque des lésions vasculaires et favorise la formation de caillots, ce qui accroît le risque d’AVC. Ce trouble, bien que fréquent, reste souvent non diagnostiqué, malgré ses conséquences potentiellement graves.

Un sommeil fragmenté nuit à la régénération du corps. Se réveiller souvent sans raison apparente peut aggraver l’inflammation interne et causer des dommages aux vaisseaux sanguins. Une mauvaise qualité de sommeil est liée à l’athérosclérose, c’est-à-dire au durcissement des artères. De plus, cela dérègle le système nerveux autonome, influant sur la tension artérielle et la fréquence cardiaque, deux éléments clés dans la prévention des AVC.

Se réveiller régulièrement avec des maux de tête peut être le signe que le cerveau n’a pas été suffisamment oxygéné durant la nuit. Cela peut indiquer de l’apnée du sommeil non traitée ou de l’hypertension nocturne. Comme la tension artérielle est un facteur majeur d’AVC, ces douleurs matinales ne doivent pas être minimisées, surtout si elles sont récurrentes et inexpliquées.

Ressentir un engourdissement ou une faiblesse soudaine au réveil, notamment d’un seul côté du corps, peut être un signe d’attaque ischémique transitoire (AIT). Ce type de “mini-AVC” est causé par une interruption momentanée de la circulation sanguine vers le cerveau. Bien qu’il ne laisse pas toujours de séquelles, il annonce souvent un AVC plus grave à venir. Reconnaître ces signes permet une prise en charge immédiate et une prévention efficace.

Une perte de repères ou une difficulté à parler au réveil peut révéler des troubles de la circulation cérébrale pendant la nuit. Cette désorientation, bien que parfois discrète, peut indiquer un manque d’oxygène temporaire du cerveau, conséquence d’une dysfonction vasculaire. Prêter attention à ces changements cognitifs est crucial, car ils peuvent annoncer un risque vasculaire imminent, en particulier chez les personnes âgées.

Le sommeil n’est pas un luxe, c’est un pilier de la santé, au même titre que l’alimentation et l’activité physique. Ignorer les troubles nocturnes, c’est prendre un risque pour son cerveau. Pour protéger votre santé vasculaire, adoptez de bonnes habitudes de sommeil, consultez un spécialiste en cas de doute, et soyez attentif aux changements inhabituels. Un sommeil paisible, c’est une barrière contre les AVC et un gage de longévité.

Source : National Library of Medicine