
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde, avec environ 2,3 millions de nouveaux cas diagnostiqués en 2020 selon l’Organisation mondiale de la santé. Parmi ces diagnostics, environ 20 à 25 % concernent un type non invasif appelé carcinome canalaire in situ (DCIS), également désigné comme un cancer du sein de stade 0. Bien que cette forme soit localisée et curable dans la majorité des cas, elle augmente significativement le risque de développer un cancer invasif par la suite. Chaque année, des dizaines de milliers de nouveaux cas de DCIS sont recensés, notamment dans les pays pratiquant des dépistages systématiques par mammographie. Bonne nouvelle : une étude clinique récente a révélé qu’un médicament utilisé pour soulager les symptômes de la ménopause pourrait aussi freiner la progression de cette forme précoce de cancer, offrant une nouvelle voie thérapeutique prometteuse pour des millions de femmes.
Selon la source : asco.org
Qu’est-ce que le DCIS ?

Le DCIS est un cancer localisé, détecté la plupart du temps par mammographie. Les chances de guérison sont très élevées : 98 % des femmes sont toujours en vie dix ans après un traitement chirurgical. Néanmoins, pour limiter le risque de récidive, de nombreuses patientes reçoivent en plus des traitements hormonaux ou de la radiothérapie. Ces traitements sont efficaces, mais peuvent provoquer des effets secondaires lourds. Une équipe de chercheurs a donc voulu tester un médicament déjà existant, habituellement utilisé contre les symptômes de la ménopause, pour évaluer son efficacité contre le DCIS.
Selon la source : hopkinsmedicine.org
Une étude clinique sur un médicament bien connu

Les chercheurs de la Northwestern University ont mené un essai clinique sur 141 femmes ménopausées diagnostiquées avec un DCIS. La moitié a reçu un placebo pendant les 30 jours précédant leur opération, l’autre moitié a pris un médicament appelé Duavee. Ce traitement contient des œstrogènes et du bazédoxifène, une molécule capable de bloquer ou d’activer les effets des œstrogènes selon la zone du corps. Il est habituellement prescrit pour soulager les symptômes de la ménopause, mais ses effets sur les cellules cancéreuses étaient encore peu documentés.
Selon la source : hopkinsmedicine.org
Des résultats encourageants pour le cancer du sein

Les résultats ont montré que les femmes ayant pris Duavee présentaient une croissance nettement plus faible des cellules cancéreuses au moment de l’opération. En plus de cela, aucune dégradation de leur qualité de vie n’a été observée. Pour la chirurgienne Swati Kulkarni, « ce qui m’enthousiasme le plus, c’est qu’un médicament conçu pour soulager la ménopause pourrait aussi prévenir le cancer du sein invasif ». Cette découverte ouvre la porte à un traitement doublement bénéfique.
Selon la source : hopkinsmedicine.org
Moins d'effets secondaires et plus de confort

Contrairement aux traitements classiques, Duavee ne provoque pas les effets secondaires pénibles souvent associés à la radiothérapie ou à l’hormonothérapie. Mieux encore, il améliore la qualité de vie des femmes en période de ménopause. Les chercheurs précisent que des études supplémentaires sont nécessaires, mais cette piste est prometteuse. Pour l’instant, les femmes ménopausées présentant un risque accru de cancer du sein pourraient être les premières bénéficiaires de ce traitement.
Selon la source : breastcancer.org
Une alternative pour les femmes à risque

Cette solution est aussi importante pour les femmes ayant déjà eu des lésions précancéreuses. En effet, les traitements hormonaux habituels sont souvent contre-indiqués, car ils augmentent le risque de récidive. Or, Duavee n’aurait pas cet effet indésirable. Dans un résumé présenté en conférence, les chercheurs ont souligné que ce médicament pourrait être une option sécuritaire pour gérer les symptômes de la ménopause tout en réduisant les risques de cancer invasif.
Selon la source : hopkinsmedicine.org
Les symptômes du DCIS : souvent absents

L’un des grands dangers du DCIS est qu’il ne présente généralement aucun symptôme visible. Parfois, une patiente peut détecter une petite masse dans le sein ou un écoulement anormal, mais la majorité des cas sont découverts lors d’une mammographie de routine. La généralisation du dépistage a permis une augmentation significative des diagnostics précoces, un progrès crucial pour agir avant que la maladie n’évolue vers un stade plus grave.
Selon la source : hopkinsmedicine.org
Comment le DCIS est-il diagnostiqué ?

Lors d’une mammographie, le radiologue recherche la présence de microcalcifications suspectes. Si des anomalies sont détectées, des images plus précises sont prises, et une biopsie peut être réalisée. Les tissus prélevés sont ensuite analysés en laboratoire, ce qui permet de confirmer le diagnostic. Une fois le DCIS confirmé, les traitements adaptés peuvent être mis en place, allant de la chirurgie à des traitements complémentaires.
Selon la source : hopkinsmedicine.org
Conclusion : vers une nouvelle approche du traitement ?

Le carcinome canalaire in situ n’est pas mortel en lui-même, mais il peut ouvrir la voie à des formes plus agressives du cancer. D’où l’importance de mieux prévenir son évolution. Le médicament Duavee, déjà prescrit pour soulager les troubles de la ménopause, pourrait bien devenir une arme supplémentaire dans la prévention du cancer du sein invasif. Cette avancée scientifique offre un nouvel espoir à des millions de femmes dans le monde, en combinant confort de vie et réduction des risques à long terme.
Selon la source : hopkinsmedicine.org