
L’hypertension artérielle, qu’on appelle aussi le « tueur silencieux », touche des milliards de personnes à travers le monde. Sans signes visibles, elle peut provoquer des crises cardiaques, des AVC, et même des troubles cognitifs comme la démence. Pourtant, il existe un moyen naturel et accessible pour la prévenir : l’activité physique régulière.
Une grande étude américaine, menée sur plus de 5 000 personnes pendant trois décennies, montre que faire de l’exercice de façon constante, surtout à partir du jeune âge adulte, peut réellement aider à maintenir une tension normale jusqu’à un âge avancé.
Mais alors, combien d’exercice faut-il vraiment faire chaque semaine pour éviter l’hypertension ?
Selon la source : ucsf.edu
Une activité physique qui diminue avec l’âge

L’étude a observé les habitudes sportives de plus de 5 100 adultes dans quatre villes américaines, en les suivant de 18 à 60 ans. Résultat : le niveau d’activité baisse fortement entre 18 et 40 ans, alors que la pression artérielle, elle, augmente. Cette tendance est observée chez les hommes comme chez les femmes, toutes origines confondues.
Cette chute de l’activité physique coïncide avec l’augmentation de l’hypertension.
Selon la source : ucsf.edu
Le moment clé : l’âge adulte jeune

Les chercheurs insistent : l’âge adulte jeune est une période cruciale pour intervenir. C’est là qu’il faut agir pour éviter des problèmes de tension à la quarantaine. Pourtant, près de la moitié des participants avaient déjà un niveau d’exercice insuffisant dans leur jeunesse, ce qui a fortement augmenté leur risque d’hypertension plus tard.
Agir tôt peut changer le cours de toute une vie.
Selon la source : ucsf.edu
Faire plus que le minimum recommandé

Les chercheurs ont découvert que faire le double du minimum recommandé, soit 5 heures d’exercice modéré par semaine, réduisait considérablement le risque d’hypertension, surtout si cette habitude était conservée jusqu’à 60 ans.
Bouger deux fois plus que ce que les recommandations officielles suggèrent, c’est mieux.
Selon la source : ucsf.edu
Les obstacles de la vie quotidienne

L’étude met aussi en lumière les difficultés à rester actif : études, travail, parentalité, responsabilités… Ces étapes de vie prennent le dessus et réduisent le temps libre pour faire du sport. L’exercice devient un luxe que beaucoup laissent de côté après le lycée, faute de temps ou de ressources.
Les défis de la vie adulte freinent souvent l’activité physique.
Selon la source : ucsf.edu
Des inégalités selon l’origine ethnique

Les résultats montrent des écarts frappants entre les groupes raciaux. À 40 ans, l’activité physique des participants blancs se stabilise, alors qu’elle continue de chuter chez les Noirs. À 45 ans, les femmes noires dépassent même les hommes blancs en taux d’hypertension. Et à 60 ans, 80 à 90 % des Noirs avaient de l’hypertension, contre environ 70 % chez les hommes blancs, et à peine la moitié chez les femmes blanches.
Les disparités raciales sont criantes et préoccupantes.
Selon la source : ucsf.edu
Des causes sociales et économiques profondes

Les auteurs pointent du doigt les causes socio-économiques : niveau d’éducation, environnement du quartier, responsabilités familiales ou professionnelles. Ces éléments, bien que non évalués directement dans cette étude, expliquent pourquoi certaines populations, comme les jeunes hommes noirs, abandonnent l’exercice au fil du temps malgré un bon départ sportif.
Selon la source : ucsf.edu
Conclusion – Une alerte à prendre au sérieux

Cette étude, publiée dans l’American Journal of Preventive Medicine, est un appel à l’action. Pour garder une pression artérielle stable, il ne suffit pas de faire un peu d’exercice : il faut en faire davantage et plus longtemps. Bouger dès le jeune âge adulte et ne jamais arrêter pourrait être la meilleure protection naturelle contre l’hypertension. Mais pour cela, il faut aussi lutter contre les obstacles sociaux qui freinent cette bonne habitude.
Selon la source : ucsf.edu