Un parasite cérébral pourrait infecter 30 % des Américains, selon une étude alarmante
Auteur: Simon Kabbaj
Imaginez qu’un petit parasite, invisible à l’œil nu, puisse s’installer dans votre corps et y rester pendant des années sans que vous le sachiez. C’est le scénario un peu effrayant que décrit une nouvelle étude américaine. Selon les chercheurs, une part non négligeable de la population pourrait être infectée sans le savoir par ce microbe qui, dans certains cas, peut avoir des conséquences sur notre cerveau. Pas de panique, mais il est important de comprendre de quoi il s’agit.
Qu'est-ce que ce parasite dont tout le monde parle ?

Son nom scientifique est un peu compliqué : Toxoplasma gondii. C’est un parasite microscopique qui peut infecter de nombreux animaux, mais aussi les humains. Ce qui est vraiment marquant dans cette nouvelle étude, c’est l’ampleur du phénomène. Les scientifiques de l’Université de Californie estiment que jusqu’à 30 % des Américains pourraient être porteurs de ce parasite, ce qui représente plus de 100 millions de personnes ! La plupart des gens ne développent jamais de symptômes, mais le parasite est bien là.
Comment peut-on l'attraper sans s'en rendre compte ?

Alors, comment cet intrus arrive-t-il jusqu’à nous ? Il y a deux chemins principaux. Le premier, c’est en mangeant de la viande qui n’est pas assez cuite. Le parasite peut en effet se trouver dans la chair des animaux. Le deuxième chemin, et c’est le plus connu, c’est par le contact avec les excréments de chat. C’est pour cela qu’on entend souvent parler de la toxoplasmose en lien avec nos amis les félins, surtout quand on nettoie leur litière.
L'impact sournois sur notre cerveau

Une fois dans notre corps, le parasite peut voyager jusqu’au cerveau. Et c’est là que les choses se compliquent. Les chercheurs ont découvert qu’il pouvait infecter nos cellules cérébrales, les neurones, et perturber leur communication. Imaginez que vos cellules cérébrales s’envoient des lettres pour travailler ensemble. Eh bien, le parasite intercepte ou brouille ces lettres. Ce désordre peut créer un déséquilibre chimique dans le cerveau. C’est un travail de sape très discret, mais qui peut avoir des conséquences.
Un danger endormi qui peut se réveiller

Le plus souvent, notre corps arrive à contrôler le parasite, qui entre alors dans une sorte de sommeil. Il peut rester endormi pendant des années. Le problème, c’est qu’il peut parfois se ‘réveiller’, surtout si notre système immunitaire s’affaiblit. Et là, les conséquences peuvent être sérieuses. Le déséquilibre chimique qu’il provoque peut entraîner une augmentation d’une substance appelée glutamate, ce qui peut causer des crises d’épilepsie ou d’autres problèmes neurologiques.
Ce que les chercheurs en disent et comment se tester

Selon Emma H. Wilson, qui a dirigé l’étude, ‘le parasite pourrait jouer un rôle plus important que nous le pensions dans les maladies neurologiques et comportementales’. La bonne nouvelle, c’est que notre cerveau a des défenses naturelles. La recherche espère apprendre à les renforcer. Pour ce qui est du dépistage, c’est un peu particulier : il existe des tests pour savoir si on a déjà été infecté un jour, mais pas pour savoir si le parasite est toujours présent et actif dans notre corps.
Les gestes simples pour se protéger efficacement

Face à tout ça, que faire ? La chercheuse se veut rassurante. Pas besoin d’éviter les gens qui sont infectés, la plupart vivent toute leur vie sans aucun souci. Il faut juste être prudent. Une attention particulière est demandée aux femmes enceintes, car une première infection pendant la grossesse peut être grave pour le bébé. Pour tous les autres, la prévention repose sur des gestes d’hygiène de base : bien cuire la viande, bien laver les légumes, et toujours se laver les mains après avoir touché de la viande crue ou nettoyé la litière du chat.
Conclusion : être informé, pas paniqué

Cette étude a de quoi surprendre, c’est certain. Mais elle ne doit pas nous faire paniquer. Elle nous rappelle simplement que nous vivons dans un monde plein de micro-organismes et que des règles d’hygiène simples sont notre meilleure protection. Savoir que ce parasite existe et comment il se transmet, c’est déjà avoir fait un grand pas pour s’en protéger. L’important, c’est d’être vigilant au quotidien, sans pour autant avoir peur de faire un câlin à son chat ou de manger un bon steak… à condition qu’il soit bien cuit !
Selon la source : news.ucr.edu