
On tient beaucoup de choses pour acquises aujourd’hui, surtout quand il s’agit de nourriture. On peut se faire livrer ses courses ou un repas chaud en appuyant sur un simple bouton. Internet nous a ouvert les portes d’un monde de recettes nouvelles et excitantes. Et on trouve à peu près tous les ingrédients imaginables au supermarché du coin.
Mais ça n’a pas toujours été comme ça, loin de là. Avant que la technologie et le commerce mondial ne changent notre façon de manger, nos choix étaient bien plus limités. Mes parents me parlent encore des légumes en conserve un peu tristes de leur jeunesse… Une discussion animée sur internet a récemment rappelé à quel point notre alimentation a changé. Des personnes plus âgées y partageaient les aliments qui n’existaient tout simplement pas pour eux il y a 30 ou 40 ans, et qui sont pourtant devenus des classiques. C’est assez surprenant !
Voici donc une petite liste de ces aliments, autrefois rares ou inconnus, qui ont envahi nos étalages. Vous allez voir, certains souvenirs vont peut-être remonter.
Le tofu, une drôle de découverte

Aujourd’hui, on trouve du tofu dans n’importe quel supermarché, avec un choix de marques et de textures (ferme, soyeux…). Mais ce n’était absolument pas le cas il y a quelques décennies. Comme le disait un internaute : « Il y a trente ans, il fallait aller dans des magasins spécialisés pour trouver quoi que ce soit de ce genre ». Les supermarchés classiques n’avaient, au mieux, qu’une seule option végétarienne pour remplacer la viande, et encore, si on avait de la chance.
Pendant longtemps, le tofu était réservé aux magasins d’aliments naturels ou aux épiceries asiatiques. Il a fallu attendre qu’il devienne plus populaire pour le voir apparaître partout.
Les salades vertes, bien plus que de la laitue iceberg !

Pendant une bonne partie du 20ème siècle, quand on parlait de salade, on parlait surtout de laitue iceberg. C’était à peu près tout ce qu’on trouvait. Une personne racontait même une anecdote amusante : « Dans les années 80, je travaillais dans un bar à salades et on utilisait le chou frisé (le fameux ‘kale’) comme décoration entre les bols. On devait même le réutiliser pendant plusieurs jours ! J’ai été stupéfait d’apprendre, bien plus tard, que les gens mangeaient ça. »
Pour beaucoup, la seule salade de leur enfance, c’était de l’iceberg avec une sauce vinaigrette. Pas étonnant que certains n’aimaient pas ça avant de découvrir la roquette, les épinards et d’autres variétés !
Les fruits et légumes hors saison, un luxe devenu normal

Peu importe le moment de l’année, on peut aujourd’hui acheter presque n’importe quel fruit ou légume. Mais les générations précédentes devaient se contenter de ce qui poussait près de chez elles et de ce qui était de saison. Les choix étaient donc bien plus restreints.
Plusieurs personnes se souviennent avoir reçu des oranges dans leurs chaussons de Noël, car les agrumes frais étaient un vrai régal, rare en hiver loin des côtes. C’était la même chose pour les fruits tropicaux comme les avocats, les mangues ou les ananas. Mais le fruit qui a le plus marqué les esprits, c’est le kiwi. « Je me souviens de l’arrivée des premiers kiwis », écrit quelqu’un. « Tout le monde se demandait… c’est quoi, ça ? ». Apparemment, en 1977, les gens avaient même peur d’y goûter !
L'eau en bouteille, quelle drôle d'idée !

Les gens boivent beaucoup plus d’eau aujourd’hui qu’avant. À l’époque, si on n’était pas près d’un évier, d’un tuyau d’arrosage ou d’une fontaine publique, on ne buvait tout simplement pas d’eau. Une personne se rappelle : « Quand on a commencé à parler de boire 8 verres d’eau par jour, personne n’y arrivait. C’était impensable. »
D’ailleurs, l’idée même d’acheter de l’eau en bouteille était considérée comme un gaspillage d’argent ridicule. « Je n’ai pas eu de bouteille d’eau avant d’aller à l’université en 1998 », ajoute un autre. « Je me souviens avoir trouvé ça tellement idiot et prétentieux. » Les temps ont bien changé.
Le houmous, ce nouveau venu à l'apéritif

Cette purée de pois chiches est devenue un incontournable de nos apéritifs, mais elle était quasiment introuvable dans les supermarchés américains et européens avant la fin du 20ème siècle. « Je n’ai aucun souvenir du houmous avant 1990 », admet un internaute. Un autre confirme : « La première fois que j’ai mangé du houmous, c’était en 1992. »
Ce n’est qu’au début des années 2000 que sa popularité a vraiment explosé, pour devenir le produit de masse que l’on connaît aujourd’hui. Avant ça, c’était un plat que l’on découvrait au restaurant ou chez des amis voyageurs, mais il n’était pas du tout un produit de consommation courante.
Les pistaches... sans les doigts rouges !

Aujourd’hui, quand on pense aux pistaches, on voit cette belle couleur verte. Mais il y a quelques décennies, ce n’était pas du tout le cas. « Pendant toute mon enfance, elles étaient teintes d’un rouge très vif », se souvient une personne. « Quand on en mangeait, on avait les mains et la bouche toutes rouges. »
Pourquoi ? Jusqu’à la fin des années 70, la plupart des pistaches venaient d’Iran. Les méthodes de récolte traditionnelles laissaient des taches sur les coquilles. Pour les cacher, les producteurs les teignaient en rouge. Quand les États-Unis ont commencé à produire leurs propres pistaches, ils ont utilisé des techniques modernes qui ne tachaient pas les coquilles, et le colorant rouge a disparu.
Le café, c'était juste... du café

Avec les cafés frappés, les ‘lattes’ aromatisés, les ‘cold brew’, on a aujourd’hui l’embarras du choix. Ce n’était pas le cas avant. Le café, c’était simple. Comme le dit un commentateur : « On avait juste du café, et les gens ajoutaient leur crème et leur sucre. Imaginez ça ! »
Les options se limitaient souvent à ‘café normal’ ou ‘décaféiné’. Quand les premiers cafés aromatisés à la noisette ou à la vanille sont arrivés dans les cafés, c’était une véritable révolution. L’idée de payer plus cher pour un café avec de la mousse de lait ou du sirop semblait complètement folle.
La fin de la chasse aux pépins

Aujourd’hui, la plupart des fruits que nous achetons n’ont pas de pépins. C’est devenu la norme. Mais c’est un phénomène assez récent. Les oranges Navel ont été parmi les premières oranges sans pépins, et c’était une vraie nouveauté. Les raisins sont un autre bon exemple.
Cette évolution est bien pratique, c’est certain, mais tout le monde n’est pas convaincu. Beaucoup de gens dans la discussion affirment que le changement n’a pas été que positif. « J’aimerais tellement pouvoir encore trouver de la pastèque avec des pépins. Elle a tellement meilleur goût que celle sans pépins », regrette une personne. Il semble qu’en enlevant les pépins, on ait aussi enlevé une partie de la saveur.
Conclusion : le goût d'hier et d'aujourd'hui

Ce petit tour d’horizon nous montre à quel point notre assiette a changé en seulement une ou deux générations. C’est fou de penser que des aliments aussi courants que le houmous ou le kiwi étaient de véritables curiosités il n’y a pas si longtemps.
Certains de ces changements sont formidables et nous ont ouvert à de nouvelles saveurs. Pour d’autres, on peut ressentir une pointe de nostalgie, en se demandant si le goût authentique des choses ne s’est pas un peu perdu en chemin.
Et vous, quels sont les aliments qui vous ont le plus surpris en arrivant dans nos rayons ?
Selon la source : delish.com