Le parc d'Etosha : un laboratoire à ciel ouvert
Leur travail est d’autant plus important que le parc a récemment subi de terribles incendies. Grâce à cette étude, les scientifiques ont une sorte de photographie de la situation ‘avant’ l’incendie. C’est une base de données essentielle qui pourra les guider pour aider la nature et les animaux à se remettre de cette catastrophe.
Comment suivre ces microbes à la trace ?
Neuf des onze espèces étudiées, comme les éléphants, les zèbres ou les antilopes, se déplacent dans ces trois zones. C’était parfait pour voir si leurs microbes changeaient en même temps que le paysage. Pour cela, les équipes ont collecté 312 échantillons d’excréments frais. Oui, c’est en analysant les crottes des animaux qu’ils peuvent savoir ce qui se passe dans leurs intestins, sans avoir à les capturer !
Les microbes reflètent la terre qu'ils habitent
À quoi servent ces microbes ? Ils sont spécialisés dans la digestion des plantes les plus coriaces. Ils aident les animaux à extraire le plus d’énergie possible de leur nourriture. Si le climat devient plus sec, surveiller ces microbes pourrait donc servir de signal d’alarme pour savoir si les animaux souffrent de malnutrition.
Le cas particulier des éléphants
L’explication est probablement liée à leur régime alimentaire. « C’est probablement dû au fait que les éléphants mangent une plus grande variété de plantes que les autres espèces », explique l’une des chercheuses. Leur alimentation très diversifiée semble favoriser des partenaires intestinaux uniques, que les animaux plus sélectifs n’ont pas.
Le corps et le comportement jouent aussi un rôle
Ces différences anatomiques laissent des traces dans le monde des microbes. Bien que l’effet de l’environnement reste le plus fort, tous ces éléments combinés nous donnent une image beaucoup plus complète et réaliste de la vie sauvage.
Conclusion : de petits êtres pour un grand avenir
Avec les dégâts causés par les incendies, cette étude devient un outil précieux. En surveillant l’évolution des microbes chez les animaux, les gardiens du parc pourront évaluer leur état de santé et décider où et quand intervenir, par exemple en installant des points d’eau ou en protégeant certaines zones de pâturage. C’est une façon moderne et précise de prendre soin de la faune. Ces minuscules alliés sont la clé qui aidera les géants de la savane à survivre dans un monde qui change.
Selon la source : earth.com