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Alzheimer : au-delà des oublis, ces signes discrets qui devraient alerter

Auteur: Adam David

2025-10-19 12:02:01

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Crédit: freepik

La maladie d’Alzheimer est bien plus qu’une simple série d’oublis. C’est une lente et progressive dégradation des neurones qui touche de plus en plus de monde, notamment au Canada où l’on s’attend à un doublement des cas d’ici 2031. Si aucun remède n’existe à ce jour, identifier les premiers signaux est crucial : des traitements peuvent ralentir son évolution, à condition que le diagnostic soit posé tôt.

Quand la mémoire et les mots se dérobent

Oublier où l’on a posé ses clés arrive à tout le monde. Ce qui doit interpeller, en revanche, c’est l’incapacité à retenir des informations récentes, comme le contenu d’une conversation qui vient de se terminer. Ces trous de mémoire s’accompagnent souvent de difficultés de langage : on cherche un mot simple, on remplace un terme par un autre qui n’a pas de sens, ou on laisse des phrases en suspens, incapable de retrouver le fil de sa pensée. L’échange devient alors difficile, voire confus pour l’entourage.

Lorsque le quotidien devient un labyrinthe

L’un des impacts les plus concrets de la maladie se manifeste dans les gestes du quotidien. Des tâches autrefois automatiques, comme préparer une recette de cuisine ou utiliser un appareil électroménager, deviennent soudainement complexes. Cette confusion peut s’étendre à la notion du temps et de l’espace. On ne sait plus quel jour on est, on se perd dans un quartier pourtant familier. Ranger des objets dans des endroits incongrus, comme le linge sale dans le lave-vaisselle, est un autre signal d’alarme typique de cette désorganisation mentale.

Une perception du monde qui se fissure

La maladie d’Alzheimer ne s’attaque pas qu’aux souvenirs ; elle altère aussi le jugement et la perception. Cela peut se traduire par des décisions surprenantes, comme porter un manteau d’hiver en pleine canicule. La capacité à manipuler les chiffres, même pour des opérations simples comme payer une facture, peut aussi disparaître. Parfois, les troubles sont plus profonds et touchent la vision : il ne s’agit pas de moins bien voir, mais de peiner à évaluer les distances, à distinguer les couleurs, voire, dans certains cas, à se reconnaître dans un miroir.

Le repli sur soi, un changement plus subtil

Les proches sont souvent les premiers témoins de changements de comportement plus insidieux. La personne atteinte peut subitement abandonner ses activités sociales et ses loisirs, préférant l’isolement. Son humeur devient imprévisible, passant de la joie à l’anxiété en quelques instants, sans raison apparente. On observe parfois une véritable modification de la personnalité : quelqu’un de timide devient exubérant, ou un individu très actif perd toute initiative et toute motivation. Cette apathie persistante n’est pas à prendre à la légère.

Les signaux physiques, souvent sous-estimés

Enfin, des symptômes d’ordre physique peuvent compléter le tableau. Une fatigue constante et inexpliquée, qui s’installe durablement, peut être l’un des premiers signes. Des troubles de la coordination motrice fine, comme des difficultés à boutonner une chemise ou une écriture qui devient illisible, sont également fréquents. S’y ajoutent souvent des problèmes de sommeil, qui, bien que non spécifiques à Alzheimer, viennent perturber un équilibre déjà fragile lorsqu’ils s’accumulent avec d’autres symptômes.

Conclusion : face au doute, ne pas rester seul

Ces différents signes, surtout lorsqu’ils se combinent, ne doivent pas être banalisés ni mis sur le compte d’un simple vieillissement. Ils sont le reflet d’un processus qui affecte profondément le cerveau. Si votre état ou celui d’un proche vous inquiète, le premier réflexe doit être d’en parler à un médecin. Poser des mots sur ces doutes est la première étape pour comprendre et, surtout, pour obtenir de l’aide.

Selon la source : espressomag.com