Aller au contenu
Espace Souveraineté européenne Technologie

Bromo : l’Europe peut-elle vraiment construire un concurrent à Starlink ?

 Auteur: Adam David
Partagez : facebook icon twitter icon
Bromo : l’Europe peut-elle vraiment construire un concurrent à Starlink ?
Crédit: freepik
L’hégémonie de Starlink, le service internet par satellite d’Elon Musk, pourrait bientôt être contestée. Trois poids lourds de l’aérospatiale européenne, Airbus, Thales et Leonardo, ont annoncé leur intention de s’allier pour créer Bromo, une constellation souveraine. Un projet colossal pour ne pas laisser le ciel aux seuls Américains.

  Starlink, une domination quasi sans partage

Starlink, une domination quasi sans partage
Crédit: freepik
Il faut dire que la barre est haute. Avec plus de 8 600 satellites déjà en orbite basse, SpaceX a révolutionné l’accès à internet, en particulier dans les zones les plus isolées. Le secret de son succès ? Une latence ultra-faible et des lancements à un rythme effréné, grâce à ses fusées réutilisables Falcon 9. La société américaine ne montre aucun signe de ralentissement, consolidant chaque jour un peu plus son avance.

  Bromo, un projet plus stratégique que commercial

Bromo, un projet plus stratégique que commercial
Crédit: freepik
Face à ce mastodonte, l’Europe ne cherche pas à jouer dans la même catégorie, du moins pas tout de suite. Le projet Bromo, et son volet de communications sécurisées IRIS², s’annonce plus modeste avec environ 300 satellites. L’objectif n’est pas tant d’inonder le marché que de garantir l’autonomie stratégique du continent : télécommunications sécurisées, navigation, défense… Une question de souveraineté, martèlent les dirigeants.

  Une alliance industrielle complexe et politique

Une alliance industrielle complexe et politique
Crédit: freepik
Pour donner vie à ce « champion européen », la structure s’annonce complexe. Une nouvelle société verra le jour, dont le capital sera réparti entre Airbus (35 %), Thales (32,5 %) et Leonardo (32,5 %). Son siège, basé à Toulouse, sera en réalité éclaté en cinq entités juridiques distinctes, une concession pour préserver les intérêts de chaque État partenaire. Un montage industriel et politique délicat, salué par le ministre français de l’Économie comme une « excellente nouvelle ».

  Un géant économique en perspective

Un géant économique en perspective
Crédit: freepik
Sur le papier, les chiffres donnent le vertige. La future entité pourrait générer un chiffre d’affaires annuel de 6,5 milliards d’euros et employer près de 25 000 personnes à travers l’Europe. Au-delà des grandes ambitions, le projet a des retombées très concrètes. Thales a déjà confirmé qu’un premier contrat de 100 millions d’euros pour IRIS² permettrait d’éviter des suppressions de postes prévues dans sa division spatiale.

  Conclusion : le feu vert de Bruxelles, dernier obstacle ?

Conclusion : le feu vert de Bruxelles, dernier obstacle ?
Crédit: freepik
Mais avant de décoller, le projet Bromo devra franchir un obstacle de taille : l’approbation de la Commission européenne. La création d’un tel géant fait craindre une concentration du marché qui pourrait nuire aux plus petites entreprises du secteur. Le souvenir de la fusion avortée entre Siemens et Alstom en 2019 est dans tous les esprits. Le contexte politique, marqué par une volonté d’affirmation industrielle européenne, pourrait toutefois, cette fois, jouer en faveur de l’alliance.

Selon la source : trustmyscience.com

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Articles reliés

Plus de contenu