Chiens-tueurs télécommandés : L’incroyable expérience de la CIA qui visait l’homme
Auteur: Mathieu Gagnon
Les sombres secrets de la Guerre Froide

Mais ce qu’on sait moins, c’est que les humains n’étaient pas les seules victimes de ces expériences. Non, les animaux aussi ont été enrôlés de force dans cet étrange effort de guerre. Et là, ça devient encore plus étrange.
Des espions à quatre pattes et à plumes

Il y a eu aussi l’Opération Fantasia, où ils ont peint des renards avec de la peinture radioactive pour qu’ils brillent dans le noir. L’idée était de faire peur aux Japonais en recréant une légende locale. Ça n’a pas abouti, mais ils ont quand même relâché une trentaine de ces renards lumineux dans un parc de Washington. On imagine la surprise des promeneurs.
Avec MKUltra, ils sont passés à la vitesse supérieure. Entraîner des faucons à porter des caméras, des corbeaux à poser des micros… et puis le projet ‘Acoustic Kitty’, où ils ont carrément implanté un micro dans le crâne d’un chat. Une histoire qui s’est terminée tragiquement, le pauvre chat s’étant fait écraser par un taxi lors de sa première mission. C’est peut-être à ce moment-là qu’ils se sont dit : plutôt que de les dresser, pourquoi ne pas les contrôler directement ?
Le projet 94 : créer le chien-robot

Comment ça marchait ? Les chirurgiens implantaient des électrodes directement dans les ‘centres du plaisir’ du cerveau des chiens. On imagine la scène… Le chien était ensuite lâché dans un champ. S’il allait dans la bonne direction, les chercheurs envoyaient une petite décharge électrique (jusqu’à 50 volts !) pour lui procurer une sensation agréable. Une sorte de récompense. S’il s’arrêtait ou déviait, la stimulation cessait. Le chien, cherchant à retrouver cette sensation, finissait par tourner la tête dans la direction voulue, et hop, une nouvelle stimulation. C’était diaboliquement malin.
Des résultats… et des complications

Étonnamment, ça fonctionnait plutôt bien. Le rapport final mentionne même ‘la facilité relative avec laquelle un chien peut être entraîné à répondre’. Pour les humains, c’était un succès. Pour les chiens, c’était une autre histoire. Les pauvres bêtes développaient des infections au niveau des plaies chirurgicales. Les chercheurs ont donc dû trouver une méthode plus invasive, en recouvrant les électrodes de ciment dentaire sur le crâne et en faisant passer les fils sous la peau jusqu’à un harnais. Un véritable attirail.
Les chiens semblaient apprécier les stimulations positives, mais les chercheurs ont aussi testé le contraire : des décharges dans les centres de la douleur. Là, le résultat était sans appel. L’animal ‘s’arrêtait, se mettait en boule et ne voulait plus bouger nulle part’. On peut le comprendre. Le projet a finalement été freiné par des soucis pratiques : le manque d’endroits discrets pour les tests et… la tendance naturelle des chiens à se laisser distraire. Un chien reste un chien, après tout.
Des chiens-missiles aux super-soldats animaux

Les chercheurs admettaient froidement que ces applications ‘impliquaient la destruction de l’animal’. Heureusement, le projet a été annulé avant d’être mis en pratique. Mais l’idée a fait son chemin. Les documents suggèrent que la CIA envisageait déjà la suite : utiliser des animaux plus gros et plus forts, comme des ours ou des yaks. Des créatures capables de transporter de lourdes charges, comme des armes chimiques ou biologiques, en plein cœur de l’Union Soviétique. De véritables drones-assassins avant l’heure.
L’homme, la cible finale

Ils voulaient créer de véritables ‘candidats mandchous’, des agents humains contrôlables à distance, sans qu’ils en aient conscience. Un fantasme de la Guerre Froide qui, heureusement, ne s’est jamais concrétisé, du moins à notre connaissance. Mais le simple fait que des scientifiques, financés par une agence gouvernementale, y aient pensé et aient mené des expériences pour y parvenir, ça donne froid dans le dos. Ça nous rappelle jusqu’où la peur de l’ennemi peut mener et que, parfois, la réalité dépasse de loin la fiction la plus sombre.
Ce contenu a été créé avec l’aide de l’IA.