
Le 26 avril 2025, lors des funérailles solennelles du pape François, des chefs d’État du monde entier se sont réunis à Rome pour lui rendre un dernier hommage. Pourtant, un visage manquait à l’appel : celui du roi Charles III. Alors que le souverain britannique avait toujours exprimé une grande admiration pour le pape défunt, sa non-présence a surpris et suscité de nombreuses questions. Pourquoi le roi d’Angleterre a-t-il choisi de ne pas assister à cet événement historique ?
Un dernier repos empreint de modestie

Le 26 avril, les funérailles ont été célébrées à Rome, mais pas dans la basilique Saint-Pierre comme le veut la tradition. À la demande du pape, la cérémonie s’est déroulée dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, un lieu qu’il chérissait. Il y repose désormais près d’une icône de la Vierge, dans un tombeau simple. Ce choix reflète sa vie de modestie, fidèle à son message de service et de compassion.
Une présence royale... partielle

De nombreux chefs d’État ont fait le déplacement, y compris Donald Trump et son épouse Melania. Mais une absence a frappé les esprits : celle du roi Charles III. À sa place, c’est le prince William qui a représenté la famille royale britannique. Cette décision a rapidement fait couler beaucoup d’encre et soulevé de nombreuses interrogations, d’autant plus que le roi entretenait une relation respectueuse et chaleureuse avec le pape.
Une relation marquée par le respect

Le roi Charles et la reine Camilla avaient rencontré le pape François peu de temps avant son décès, à l’occasion de leur 20ᵉ anniversaire de mariage. Ils avaient échangé des cadeaux et reçu sa bénédiction. À la suite du décès du pape, le roi a publié un message émouvant, saluant son engagement pour l’unité, la compassion et la préservation de la planète, des causes qui leur étaient chères à tous les deux.
Les rumeurs vont bon train

Certains observateurs ont évoqué la santé fragile du roi Charles, actuellement en traitement pour un cancer, pour expliquer son absence. D’autres ont avancé que des raisons personnelles auraient pu entrer en jeu. Pourtant, aucune explication officielle n’avait été donnée pendant plusieurs jours, laissant place à de nombreuses spéculations dans la presse internationale.
La vérité derrière l’absence : une règle aussi ancienne que la monarchie elle-même

Ce n’est qu’après les obsèques que la véritable raison de l’absence du roi Charles III a été rendue publique par les experts royaux. Contrairement à ce que certains pensaient, il ne s’agissait ni d’un problème de santé, ni d’un désaccord personnel, ni d’un oubli diplomatique. La réalité est plus sobre, mais profondément symbolique : selon le protocole britannique, un monarque régnant ne peut pas assister à des funérailles, quelle qu’en soit la portée internationale.
Cette règle puise ses origines dans l’histoire complexe entre l’Angleterre et l’Église catholique, remontant à l’année 1534, lorsque le roi Henri VIII a rompu avec Rome pour fonder l’Église d’Angleterre. Depuis, les souverains britanniques portent le titre de « gouverneur suprême de l’Église anglicane », une position qui exige neutralité et retenue dans les affaires religieuses étrangères, en particulier avec le Vatican. Assister à des funérailles papales pourrait être interprété comme un geste politique ou religieux malvenu, risquant de brouiller les lignes entre les deux Églises historiquement séparées.
Même la reine Elizabeth II, malgré son long règne et ses nombreuses relations internationales, n’avait jamais assisté aux funérailles d’un pape. En 2005, lors du décès de Jean-Paul II, c’est le prince Charles – alors héritier – qui s’était rendu au Vatican à sa place. En respectant cette même tradition, le roi Charles III a choisi de déléguer cette mission à son fils aîné, le prince William, assurant ainsi la présence britannique tout en respectant les fondements historiques et religieux de la monarchie.
Conclusion : le poids de la tradition

Bien qu’il ait admiré profondément le pape François et qu’il ait souhaité lui rendre hommage, le roi Charles a respecté les traditions séculaires de la monarchie. Son absence n’était ni un refus, ni une négligence, mais le reflet d’un équilibre délicat entre foi, pouvoir et devoir. En envoyant son fils, il a transmis un message de continuité, tout en respectant les règles immuables de la Couronne. Une leçon silencieuse, mais puissante.