Les pierres de Carnac, en France, vieilles de plus de 6 000 ans, plus grandes et plus mystérieuses que Stonehenge
Auteur: Simon Kabbaj
Dans un coin paisible de la Bretagne, un site étrange intrigue encore les chercheurs. Les pierres de Carnac, bien que moins connues que Stonehenge, forment la plus grande collection de mégalithes au monde. Ces alignements de milliers de blocs de pierre ont inspiré des légendes, des hypothèses scientifiques et des récits fantastiques. Leur véritable fonction demeure, à ce jour, un véritable mystère.
Un site plus ancien que Stonehenge

Alors que Stonehenge a été érigé entre 3000 et 2000 avant notre ère, les pierres de Carnac datent d’environ 4500 avant J.-C.. Elles auraient été déplacées jusqu’à leur emplacement actuel vers 3300 avant J.-C., soit plus de 1 000 ans avant les premières pierres de Stonehenge. Cette ancienneté remarquable en fait un des tout premiers témoignages architecturaux de l’humanité.
Trois mille pierres alignées sur trois kilomètres

Le site couvre une surface impressionnante : environ 3 kilomètres de long, ponctués de près de 3 000 pierres dressées. Ces pierres, appelées menhirs, ont été disposées de manière répétitive et parfois ordonnée, bien que chaque alignement semble légèrement différent. Les trois principaux groupes sont Le Ménec, Kermario et Kerlescan.
Un exploit technique vieux de 6 000 ans

Les pierres ont été principalement extraites de carrières locales, mais certaines proviennent de Le Manio, à 40 kilomètres de là. En tenant compte du poids et de la taille de ces blocs, leur transport, sans machines modernes, représente un véritable exploit logistique. Ces efforts suggèrent que les bâtisseurs attribuaient une grande importance au site.
Des origines toujours floues

Depuis le XIXe siècle, certains ont supposé que les alignements servaient de temple religieux. D’autres ont tenté d’y voir un observatoire astronomique, aligné avec les astres. Pourtant, aucune théorie n’a été confirmée à ce jour. Le mystère de leur fonction d’origine persiste, malgré des siècles d’études.
Des mythes anciens à la magie de Merlin

Les pierres ont nourri l’imaginaire collectif. Une légende raconte qu’il s’agissait de soldats païens changés en pierre par le pape Cornelius. Une autre affirme que le magicien Merlin aurait pétrifié une légion romaine. Même les Romains, qui occupèrent la Bretagne de -100 à 500, n’ont jamais compris ce site.
Une frontière symbolique entre terre et mer

Selon Olivier Agogué, responsable du site, les alignements suivent une crête naturelle, séparant les terres côtières du cœur des terres bretonnes. Ce positionnement pourrait marquer une limite symbolique entre deux mondes, sans empêcher la circulation. Mais encore une fois, le sens exact reste ouvert à l’interprétation.
Conclusion – Le secret de Carnac demeure entier

Plus anciennes, plus longues, plus nombreuses que celles de Stonehenge, les pierres de Carnac défient la logique moderne. Leur silence millénaire interpelle autant les historiens que les rêveurs. Et peut-être est-ce là leur plus grande force : nous obliger à accepter que tout n’a pas encore été expliqué.