Cancer de la peau chez 50 ans et plus : il n’y a pas que les grains de beauté à surveiller
Auteur: Simon Kabbaj
Lorsqu’on parle de cancer de la peau, on pense d’abord aux grains de beauté suspects. Pourtant, dans bien des cas, ce ne sont pas eux les coupables. Selon la dermatologue Isabelle Gallay, de nombreux autres signes cutanés peuvent être le reflet d’un cancer. Cet article met en lumière les différents types de cancers de la peau et les signaux d’alerte à ne pas négliger, surtout chez les personnes de plus de 50 ans. Mieux informé, on peut consulter plus tôt, et parfois sauver sa peau.
Plusieurs cancers, plusieurs signaux

Le cancer de la peau n’est pas unique : il en existe plusieurs types, chacun avec ses signes particuliers. Le plus courant est le carcinome basocellulaire, qui représente 70 % des cas, suivi du carcinome épidermoïde. Le mélanome, souvent associé aux grains de beauté, ne représente que 10 % des cas, mais c’est le plus dangereux. Il est donc essentiel de ne pas se concentrer uniquement sur les grains de beauté et de rester attentif à d’autres formes d’atteintes cutanées.
Le carcinome basocellulaire : discret mais fréquent

Le carcinome basocellulaire peut passer inaperçu, car ses signes sont discrets. Il peut apparaître sous la forme de petites perles blanchâtres, de tâches rosées ou de petits boutons durs. Selon la Dr Gallay, ce type de cancer évolue lentement et touche surtout les zones exposées au soleil, comme le visage et le corps. Ignoré, il peut cependant s’étendre progressivement.
Le carcinome épidermoïde : rapide et parfois agressif

Le carcinome épidermoïde est souvent précédé de lésions appelées kératoses actiniques. Ce sont des tâches rosées fréquentes après 50 ans. Lorsqu’elles deviennent squameuses, saignent ou forment des croûtes, il faut consulter. Parfois, ce carcinome évolue rapidement, sans lésions précancéreuses visibles. Un simple bouton qui s’ulcère et ne guérit pas peut être le signe d’un danger imminent.
Qui est à risque ? Pas seulement les personnes âgées

Tout le monde peut être touché, mais certains profils sont plus vulnérables. Ce sont surtout les personnes à peau claire et celles qui s’exposent régulièrement au soleil qui sont à risque. Le phototype et les habitudes de vie jouent un rôle important dans le développement des carcinomes. Avec les années, le capital de protection de la peau s’épuise, laissant place aux dommages durables.
L’importance d’un diagnostic précoce

Quel que soit le type de cancer, il ne faut jamais attendre que la lésion évolue. La Dr Gallay insiste : “il vaut mieux consulter pour rien que trop tard”. Toute nouvelle tâche, lésion, ou bouton qui ne guérit pas doit alerter. Ce n’est pas forcément un grain de beauté suspect, ça peut être un signe moins connu. Une détection précoce permet un traitement plus simple et plus efficace.
Des solutions pour consulter malgré les délais

Il est parfois difficile d’avoir un rendez-vous rapide avec un dermatologue. Face à cette réalité, la Dr Gallay rappelle que le médecin généraliste peut être un premier recours utile. Il peut même, dans certaines régions, faire appel à des équipes spécialisées mises en place par le Syndicat National des Dermatologues. Il ne faut donc pas hésiter à consulter son médecin de famille, même pour une petite tâche suspecte.
Conclusion – Mieux vaut prévenir que guérir

Surveiller sa peau ne se limite pas aux grains de beauté. Les cancers cutanés peuvent se présenter sous des formes trompeuses, parfois banales en apparence. En restant attentif aux changements cutanés et en consultant rapidement, on augmente ses chances de guérison. En cas de doute, il vaut mieux consulter pour rien que de laisser un cancer évoluer dans l’ombre.
Source : cancer.fr