
Depuis des siècles, l’humanité observe le ciel, fascinée par les mouvements des planètes et la lumière du Soleil. Mais ce que nous voyons aujourd’hui n’est qu’un instant dans une histoire bien plus vaste et inquiétante. Les scientifiques ont commencé à lever le voile sur ce que pourrait devenir notre système solaire, bien au-delà de notre époque. Ce que ces prévisions révèlent est à la fois étrange, bouleversant et inévitable.
On vous invite à découvrir : Comment le système solaire prendra-t-il fin
Le Soleil va chauffer, encore et encore

Au cours des 5 prochains milliards d’années, notre Soleil deviendra plus chaud et plus lumineux. Ce réchauffement, lent mais constant, entraînera une série de bouleversements sur Terre. L’augmentation de la température va ralentir le cycle du carbone et tuer peu à peu les plantes. Dans environ 600 millions d’années, la chaîne alimentaire pourrait s’effondrer. Plus tard, le Soleil sera 10 % plus brillant, déclenchant un effet de serre incontrôlable : les océans s’évaporeront, la tectonique des plaques s’arrêtera, et la Terre ressemblera à Vénus, une planète brûlante capable de faire fondre le plomb.
Le Soleil deviendra un monstre rouge

Lorsque le Soleil aura épuisé son hydrogène, son noyau commencera à se contracter. Cela provoquera la fusion dans une zone en forme de coquille, rendant l’étoile instable. Sa couche externe gonflera énormément, formant une géante rouge. À ce stade, le Soleil atteindra l’orbite de Mercure et Vénus, et frôlera la Terre. La planète bleue, si elle n’a pas déjà été rendue invivable, sera alors en danger immédiat d’être engloutie.
Mercure, la première victime potentielle

Mais même avant cela, le chaos gravitationnel pourrait frapper. Des simulations montrent que Mercure pourrait quitter son orbite avec 1 % de probabilité. Cela entraînerait un véritable billard cosmique, avec des possibilités de collision avec Vénus, voire la Terre, ou même une expulsion vers le Soleil ou hors du système solaire. Ces prédictions illustrent à quel point la stabilité orbitale des planètes n’est pas garantie.
Les planètes s’éloigneront… ou tomberont

Quand le Soleil deviendra une géante rouge, il perdra une grande partie de sa masse sous forme de gaz. Ce phénomène formera une nébuleuse planétaire. Résultat : les planètes externes s’éloigneront, et la Terre ainsi que Mars risquent fort de spiraler vers le Soleil, y mettant fin à leur existence. Les géantes gazeuses comme Jupiter et Saturne seront repoussées de plus en plus loin.
Une étoile morte, froide et solitaire

À la fin de ce processus, le Soleil ne sera plus qu’un nain blanc, un résidu dense et lumineux de son ancienne gloire. Ayant perdu une grande partie de sa masse, il ne pourra plus maintenir ses planètes. Un passage proche d’une autre étoile suffira pour éjecter trois planètes géantes en seulement 10 milliards d’années. La dernière planète survivante pourrait rester encore un moment, mais sera, elle aussi, éjectée avant 100 milliards d’années.
Une fin discrète pour un système autrefois vivant

Un jour, peut-être dans 100 milliards d’années, il ne restera rien de notre système solaire : pas de Terre, pas de planètes, seulement un nain blanc silencieux. Et peut-être, quelque part dans l’univers, un astronome extraterrestre observera cette étoile morte et se demandera si elle avait autrefois abrité la vie. Une fin discrète, lente, mais inéluctable pour ce coin de l’univers que nous appelons maison.
Les simulations indiquent qu’un tel événement surviendra probablement d’ici 30 milliards d’années, et que trois planètes seront perdues dans les 10 milliards d’années suivantes. Ce lent démantèlement cosmique ne s’arrêtera pas là : même la dernière planète survivante finira, tôt ou tard, par être expulsée dans l’espace, au fil de rencontres stellaires hasardeuses. La fin complète du système solaire pourrait ainsi s’étendre sur près de 100 milliards d’années, bien au-delà de l’âge actuel de notre univers.
Conclusion – Le Soleil, dernier survivant d’un monde disparu

Le système solaire tel que nous le connaissons est condamné à disparaître. Pas dans un cataclysme immédiat, mais dans une lente évolution étalée sur des dizaines, voire des centaines de milliards d’années. Ce qui reste à en tirer ? Un sentiment d’humilité face à l’immensité du temps cosmique… et une invitation à préserver notre planète, tant qu’elle est encore vivante et habitable.
Source : theguardian