Trump interdit l’entrée de 12 nationalités aux États-Unis avec une déclaration brutale
Auteur: Simon Kabbaj
Le président américain Donald Trump a signé un décret présidentiel, le 4 juin, imposant une interdiction totale d’entrée sur le territoire américain pour 12 pays, et des restrictions partielles pour 7 autres. Selon ses propos, cette mesure vise à protéger la sécurité nationale et à éviter des incidents similaires à l’attaque récente d’un rassemblement pro-israélien au Colorado. Pourtant, l’auteur présumé de cette attaque n’est pas originaire d’un pays visé par l’interdiction. La décision, décriée par plusieurs organisations de défense des droits humains, est qualifiée de discriminatoire et cruelle.
1. Afghanistan : frappé de plein fouet malgré ses réfugiés protégés

L’Afghanistan figure parmi les pays totalement interdits. Cette décision surprend, car les États-Unis accueillent pourtant des ressortissants afghans bénéficiant de visas spéciaux, notamment ceux qui ont aidé les forces américaines. Néanmoins, seuls les détenteurs de visas d’immigration spéciaux (SIV) et les résidents permanents légaux sont exemptés. Malgré cela, des milliers d’Afghans restent bloqués, incapables de retrouver leur famille sur le sol américain.
2. Birmanie (Myanmar) : un régime isolé, une population punie

La Birmanie, dirigée par une junte militaire après un coup d’État, voit ses ressortissants totalement exclus du territoire américain. Cette mesure intervient alors que le pays est en pleine crise démocratique, et empêche de nombreux opposants politiques et activistes de fuir la répression. Aucune exemption particulière n’a été prévue pour eux, malgré les risques qu’ils encourent dans leur pays.
3. Tchad : silence sur les raisons

Le Tchad, pays d’Afrique centrale, fait également partie des pays totalement interdits, sans justification précise donnée dans le décret. Cela soulève de nombreuses questions sur les critères de sélection utilisés par l’administration Trump. Aucun incident sécuritaire impliquant des ressortissants tchadiens n’a été mis en avant pour expliquer cette décision.
4. République du Congo : une sanction surprenante

Le décret interdit aussi l’entrée aux citoyens de la République du Congo. Cette décision surprend de nombreux observateurs, car le pays ne figure pas parmi les sources connues de menaces envers les États-Unis. Les critiques soulignent l’arbitraire de cette mesure, qui frappe des personnes n’ayant aucun lien avec des actes hostiles.
5. Guinée équatoriale : des raisons floues

L’interdiction touche aussi la Guinée équatoriale, un petit pays d’Afrique centrale. Là encore, aucune menace sécuritaire spécifique n’a été mentionnée pour justifier l’exclusion de ses citoyens. Les ONG dénoncent une politique basée sur des généralisations, au détriment de populations entières.
6. Érythrée

Pays d’où de nombreux jeunes tentent de fuir la conscription militaire obligatoire à vie, l’Érythrée voit désormais ses ressortissants interdits d’entrée aux États-Unis. Cela bloque l’accès à l’asile pour des milliers de jeunes en détresse, et empêche le regroupement familial avec des proches déjà installés sur le sol américain.
7. Haïti : des familles déchirées

L’interdiction envers Haïti est l’une des plus critiquées. Ce pays des Caraïbes, en proie à des troubles politiques, à la violence des gangs et à des catastrophes naturelles, est désormais sur la liste noire. Les Haïtiens cherchant à rejoindre légalement leur famille aux États-Unis seront refoulés, sauf s’ils disposent d’un statut spécial. Une mesure jugée cruelle et inhumaine.
8. Iran : des tensions géopolitiques durcies

L’Iran est également concerné, bien que certaines exceptions soient prévues pour les minorités religieuses persécutées. Trump insiste sur le fait qu’on ne peut pas faire confiance au système iranien pour filtrer ses citoyens. Cette interdiction est vue par beaucoup comme une extension des tensions politiques entre les deux pays.
9. Libye : un pays en guerre civile

La Libye, plongée dans le chaos depuis la chute de Kadhafi, voit ses citoyens exclus sans appel du territoire américain. La mesure concerne aussi bien les réfugiés que les voyageurs ordinaires, sans distinction. Pourtant, les États-Unis ont joué un rôle majeur dans l’histoire récente du pays, ce qui rend cette exclusion encore plus amère pour certains.
10. Somalie : un isolement renforcé

La Somalie, autre pays marqué par des conflits internes et le terrorisme, est aussi sur la liste. Le décret n’accorde aucune exception spécifique, et empêche même les regroupements familiaux légaux. De nombreuses familles somaliennes installées aux États-Unis ne pourront plus faire venir leurs proches en détresse.
11. Soudan : des réfugiés pris au piège

Le Soudan, plongé dans une guerre civile dévastatrice depuis 2023, voit désormais ses citoyens totalement interdits d’entrée aux États-Unis. Cette mesure frappe durement des milliers de familles soudanaises qui fuient les violences entre factions militaires rivales. Pour beaucoup, les États-Unis représentaient une dernière chance de sécurité, notamment pour rejoindre des proches déjà établis sur le sol américain. Désormais, même les demandes de regroupement familial sont bloquées. Aucune exemption spécifique n’a été annoncée pour les Soudanais. Cette décision, jugée cruelle par plusieurs ONG, coupe tout espoir à des réfugiés en situation d’extrême urgence humanitaire.
12. Yémen : la porte se ferme sur un pays en ruines

Le Yémen, ravagé depuis près de dix ans par une guerre entre les rebelles houthis et la coalition menée par l’Arabie saoudite, est également inscrit sur la liste des pays interdits d’entrée aux États-Unis. Cette mesure concerne tous les citoyens yéménites, qu’ils soient réfugiés, étudiants ou membres de famille de résidents américains. Pourtant, le pays fait face à l’une des pires crises humanitaires au monde, selon l’ONU. En refusant leur entrée, l’administration Trump ferme la porte à des milliers de personnes vulnérables, dont certaines attendaient depuis des années de pouvoir rejoindre leur famille ou trouver refuge. Aucune exception n’a été mentionnée pour le Yémen dans le décret.
Des mots brutaux : « On n’en veut pas »

Dans la vidéo publiée sur Truth Social, Donald Trump a choqué de nombreux observateurs en résumant sa politique migratoire par quatre mots d’une grande violence : « We don’t want ’em », ce qui se traduit par « On n’en veut pas ». Cette phrase, courte mais percutante, symbolise la fermeté et l’exclusion assumée par l’ancien président. Il y associe ces mots à sa volonté de fermer les frontières aux ressortissants de pays qu’il juge mal encadrés ou trop risqués, affirmant qu’il est hors de question de reproduire « ce qui s’est passé en Europe ». Pour lui, l’interdiction est justifiée par le besoin de sécurité : « Nous ne permettrons pas à des gens d’entrer dans notre pays s’ils veulent nous faire du mal. » Ces propos ont été largement critiqués pour leur ton discriminatoire, perçu comme un rejet massif de populations entières.
Conclusion : une vague de critiques internationales

Cette interdiction de 12 pays a été largement condamnée. Amnesty International USA a qualifié la mesure de « raciste et cruelle », tandis que Human Rights First dénonce une décision qui pénalise les réfugiés et les familles. Pour beaucoup, cette politique n’offre aucune preuve réelle d’efficacité en matière de sécurité, et propage la peur au lieu de la protection. Le débat sur l’immigration, une fois encore, devient un outil politique puissant, aux conséquences humaines graves.
Source : abcnews