Une habitude précoce pourrait réduire le risque futur de cancer de l’intestin chez votre enfant
Auteur: Simon Kabbaj
Le cancer de l’intestin, également appelé cancer colorectal, est une maladie sérieuse qui affecte le côlon et le rectum. Elle touche des millions de personnes dans le monde chaque année. Jusqu’à récemment, les chercheurs se concentraient surtout sur les facteurs de risque liés à l’âge adulte. Mais une nouvelle étude vient bouleverser cette approche en montrant que certains éléments très précoces dans la vie d’un enfant pourraient jouer un rôle déterminant dans le développement de cette maladie… plusieurs décennies plus tard. Une découverte qui change notre manière de penser la prévention.
Selon la source : thesun.co.uk
Un lien entre le poids de naissance et le futur risque de cancer

Les chercheurs ont découvert que les bébés nés avec un poids plus élevé présentaient un risque accru de développer un cancer colorectal plus tard dans leur vie. Ce type de cancer ne se développe pas en quelques mois, mais sur plusieurs décennies, ce qui montre l’importance des facteurs précoces. Par exemple, chaque augmentation de cinq points d’IMC (indice de masse corporelle) au-dessus de la normale entre 18 et 25 ans augmente le risque de 12 %.
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Les enfants en surpoids sont particulièrement vulnérables

Les enfants âgés de 10 à 19 ans avec un IMC élevé voient leur risque de développer un cancer colorectal augmenter de 5 à 18 %. Ce lien a aussi été constaté chez les tout-petits, entre 2 et 9 ans. De plus, chaque kilo supplémentaire au-dessus de la moyenne à la naissance entraîne une hausse de 9 % du risque. Selon la docteure Dieuwertje Kok, spécialiste en nutrition et cancer, le lien entre le surpoids adulte et le cancer est connu, mais l’effet d’un poids élevé en bas âge est encore peu exploré.
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Une recherche qui comble un vide scientifique

La docteure Kok, également professeure associée à l’Université de Wageningen, précise que cette étude permet de mieux comprendre l’influence de l’enfance sur le cancer de l’adulte. Ce travail tombe à point nommé : les diagnostics de cancer colorectal explosent chez les moins de 50 ans. D’après les estimations de l’American Cancer Society pour 2025, on prévoit 107 320 nouveaux cas de cancer du côlon et 46 950 cas de cancer du rectum.
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Les hommes dans la quarantaine particulièrement touchés

Toutes les tranches d’âge ne sont pas touchées de la même manière. En effet, selon le NHS du Royaume-Uni, les hommes âgés de 40 à 44 ans sont les plus affectés ces dernières années. En 2019, 1 homme sur 6 000 de cette tranche d’âge était diagnostiqué. Trois ans plus tard, en 2022, le chiffre monte à 1 homme sur 3 800, démontrant une progression inquiétante.
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La piste bactérienne : le rôle d’E. coli

En parallèle, d’autres recherches ont mis en lumière un facteur biologique important : la bactérie E. coli. Une étude portant sur 981 génomes de cancers colorectaux provenant de 11 pays a révélé que les mutations génétiques causées par la colibactine (une toxine produite par certaines souches d’E. coli) étaient 3,3 fois plus fréquentes chez les patients de moins de 40 ans que chez ceux de plus de 70 ans. Cette découverte suggère un rôle actif de la bactérie dans la genèse de certains cancers précoces.
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D’où vient cette bactérie dangereuse ?

L’E. coli se transmet souvent par des aliments contaminés. Parmi les sources courantes : la viande hachée insuffisamment cuite, qui favorise la prolifération bactérienne. Mais les risques ne s’arrêtent pas là. Les légumes-feuilles (comme la laitue romaine ou les épinards) peuvent aussi être contaminés par de l’eau sale ou un contact avec des animaux. D’autres sources incluent le lait cru et les produits laitiers non pasteurisés, ainsi que les fruits et légumes crus mal lavés, qui offrent un environnement humide propice à la multiplication de la bactérie.
Selon la source : thesun.co.uk
Une revue scientifique néerlandaise confirme les risques

Des chercheurs aux Pays-Bas ont passé en revue 37 études portant sur le surpoids précoce et le risque de cancer de l’intestin. Leurs conclusions sont claires : un surpoids élevé durant l’enfance ou l’adolescence augmente le risque à l’âge adulte. Ces résultats renforcent l’idée que le surpoids dès le plus jeune âge peut avoir des effets à long terme sur la santé intestinale, et soutiennent la nécessité d’agir tôt pour prévenir ce type de cancer.
Selon la source : thesun.co.uk
Conclusion : agir dès la petite enfance pour prévenir

La prévention du cancer colorectal doit commencer bien avant l’âge adulte, dès la naissance si possible. Les données disponibles montrent que le poids précoce et l’exposition à des bactéries comme E. coli sont des éléments déclencheurs importants. Il est donc vital d’encourager des comportements sains dès le plus jeune âge : maintenir un poids normal, adopter une bonne hygiène alimentaire, et éviter les sources potentielles de contamination. Plus ces gestes sont mis en place tôt, plus on protège durablement la santé digestive de nos enfants.
Selon la source : thesun.co.uk