
L’attaque ordonnée par Donald Trump contre des sites nucléaires iraniens suscite une vive controverse aux États-Unis. Des élus démocrates et républicains appellent désormais le Congrès à exercer un contrôle accru sur l’usage de la force militaire par le président. L’absence de débat parlementaire et l’urgence invoquée par Trump divisent même son propre camp. Cette décision unilatérale ravive des débats anciens sur la répartition des pouvoirs en matière de guerre aux États-Unis.
Selon la source : reuters.com
Un appel au retour du pouvoir du Congrès

Le sénateur Tim Kaine (démocrate de Virginie) prévoit de forcer un vote au Sénat cette semaine pour exiger que Trump cesse toute hostilité envers l’Iran sans déclaration de guerre formelle. À la Chambre des représentants, Thomas Massie (républicain du Kentucky) et Ro Khanna (démocrte de Californie) soutiennent une initiative similaire. Tous dénoncent une guerre déclenchée sans menace imminente ni débat parlementaire. « C’est une guerre de choix à l’initiative de Trump, sans intérêt sécuritaire clair pour les États-Unis », a déclaré Kaine.
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Une division au sein même du mouvement Make America Great Again

Le camp Trump est lui-même divisé. Alors que certains leaders populistes soutiennent l’intervention, d’autres dénoncent un retour aux “guerres éternelles” post-11 septembre. Massie, représentant d’une frange anti-interventionniste, a rappelé que ses électeurs ont choisi Trump pour mettre fin à ces conflits. Il assure qu’aucune urgence ne justifiait cette attaque, et qu’aucun briefing préalable n’avait été fait.
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Le programme nucléaire iranien au cœur des tensions

Les opinions divergent sur l’état réel du programme nucléaire iranien. La directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, a affirmé que l’Iran pourrait produire une bombe en quelques semaines ou mois s’il le décidait, mais les autorités ne pensent pas que Téhéran ait franchi ce pas. L’Iran soutient que son programme reste purement civil et médical, même si le taux d’enrichissement à 60 %, proche du seuil militaire de 90 %, soulève des soupçons.
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Trump menace ses opposants internes

Trump a répondu en s’attaquant à ses détracteurs, notamment Thomas Massie, en promettant de soutenir son adversaire lors des primaires de 2026. Il l’a qualifié de « paresseux, vantard et inutile » sur Truth Social. D’autres alliés de Trump, comme Marjorie Taylor Greene, ont aussi exprimé leur désaccord sur les frappes, tout en réaffirmant leur soutien général à son administration.
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La Constitution américaine de nouveau au centre du débat

Selon certains républicains, Trump a agi dans les limites de ses pouvoirs constitutionnels. Le sénateur Lindsey Graham estime que le président n’a pas besoin d’autorisation du Congrès pour ce type d’action. Il rappelle que le Congrès peut toujours retirer les fonds s’il désapprouve une guerre. D’autres républicains, comme le président de la Chambre Mike Johnson, ont salué l’opération comme ayant affaibli les capacités nucléaires iraniennes. Mais des élus démocrates restent prudents, affirmant qu’il est trop tôt pour évaluer le succès réel de la mission.
Selon la source : reuters.com
Conclusion – Un débat relancé sur les pouvoirs de guerre

L’offensive américaine contre l’Iran réactive un débat constitutionnel vieux de plusieurs décennies : jusqu’où un président peut-il aller sans feu vert du Congrès ? Tandis que certains saluent la rapidité d’action face à un danger supposé, d’autres dénoncent un passage en force risqué, sans transparence ni consensus. Une chose est sûre : les conséquences de cette frappe, tant diplomatiques que politiques, seront scrutées de près dans les semaines à venir.
Selon la source : reuters.com