
Ces dernières semaines, les tensions au Moyen-Orient ont replongé l’opinion publique dans une angoisse vieille comme la guerre froide : le spectre d’une guerre nucléaire. L’annonce récente de frappes américaines sur trois sites nucléaires iraniens, après des attaques israéliennes précédentes, a ravivé la peur collective d’un conflit généralisé. Malgré un cessez-le-feu remis en place tant bien que mal, la méfiance reste. Un mot de trop, un missile de plus, et le monde bascule.
Une révélation inattendue

C’est dans ce climat tendu qu’Annie Jacobsen, journaliste d’investigation et auteure respectée, a surpris tout le monde : deux pays pourraient rester épargnés dans un scénario de fin du monde. Et non, ce ne sont ni la Suisse, ni le Groenland. Selon elle, les meilleurs refuges seraient… l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Leur atout ? Un positionnement dans l’hémisphère sud, loin des cibles principales et surtout capable de maintenir une agriculture fonctionnelle.
Une survie souterraine ailleurs

Jacobsen, dans une entrevue pour le podcast The Diary of a CEO, ne mâche pas ses mots : les régions comme l’Ukraine ou l’Iowa deviendraient des déserts glacés. « Il n’y aurait que de la neige pendant dix ans », dit-elle. Résultat ? L’agriculture s’effondre. Et quand l’agriculture meurt, l’humanité suit. À cela s’ajoute la radiation extrême, conséquence d’un trou béant dans la couche d’ozone. Elle imagine des milliards d’êtres humains vivant sous terre, se battant pour une poignée de nourriture, sauf en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Cinq milliards de morts

Un chiffre glacial tombe alors : cinq milliards de morts. Pas une prédiction fantaisiste, non — une estimation issue d’une étude de 2022 dirigée par le professeur Owen Toon, spécialiste reconnu du concept d’hiver nucléaire. Jacobsen le résume brutalement : « Des centaines de millions meurent dans les boules de feu. Et ensuite, le froid, la faim et les radiations font le reste. » Le calcul est simple, terrible, presque mécanique.
Loin des puissances nucléaires

Outre leur position géographique avantageuse, ces deux nations présentent un autre avantage vital : elles sont éloignées des grandes puissances nucléaires. Ni bases de missiles, ni rivales militaires majeures — elles n’apparaissent pas en haut de la liste des cibles prioritaires. Selon Jacobsen, cette distance offre une fenêtre d’espoir pour un monde qui brûle. Mais est-ce vraiment réaliste ? Peut-être. En tout cas, mieux vaut un refuge imparfait qu’un sol irradié.
Et si vous restez aux États-Unis ?

D’accord, fuir en Océanie n’est pas possible pour tout le monde. Alors où aller ? Newsweek et Scientific American ont tenté de répondre à cette question en analysant la carte des silos nucléaires aux États-Unis. Résultat ? Les zones à éviter : Colorado, Wyoming, Nebraska, Montana, Dakota du Nord. Pourquoi ? Parce que ces endroits sont truffés de silos à missiles, et chaque silo nécessite au moins deux ogives nucléaires pour être détruit. Des boules de feu titanesques en perspective. À l’inverse, les zones les plus sûres incluraient des États comme le Maine, la Pennsylvanie ou encore la Floride, éloignés des cibles stratégiques.
Survivre ou espérer ?

Peut-on vraiment prévoir ce qu’il adviendrait après une guerre nucléaire ? Pas vraiment. Mais une chose semble certaine : quelques endroits offriraient une chance, aussi mince soit-elle. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ne sont peut-être pas des paradis éternels, mais dans un monde en ruines, elles pourraient être les derniers bastions de vie sous le soleil. Enfin… si le soleil n’a pas disparu derrière un ciel de cendres.
Selon la source : scientificamerican.com