
On passe près d’un tiers de notre vie à dormir. Et une bonne partie de ce temps, on le passe à rêver. Ça représente des années entières de notre existence ! Et pourtant, le rêve reste un grand mystère. On ne sait pas vraiment pourquoi on rêve, ni comment notre cerveau fabrique ces histoires. Mais une nouvelle étude vient de jeter un pavé dans la mare : et si nos rêves pouvaient nous en dire long sur la santé future de notre cerveau ?
La découverte surprenante d'un chercheur

C’est la conclusion d’une étude très sérieuse publiée en 2022. Le chercheur qui l’a menée a découvert un lien assez troublant : faire des cauchemars fréquents à l’âge mûr ou en vieillissant pourrait être lié à un risque plus élevé de développer une démence. C’est une idée qui donne un peu le vertige. Nos mauvais rêves ne seraient pas juste des histoires effrayantes, mais peut-être un véritable signal d’alarme envoyé par notre cerveau.
Comment les scientifiques ont-ils trouvé ça ?

Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques n’ont pas juste interrogé quelques personnes. Ils ont analysé les données de trois grandes études américaines, portant sur des milliers de personnes. Un groupe avait entre 35 et 64 ans, et l’autre plus de 79 ans. Au début de l’étude, personne n’avait de démence. On leur a simplement demandé à quelle fréquence ils faisaient des cauchemars. Puis, on les a suivis pendant des années pour voir comment leur santé évoluait.
Des chiffres qui font vraiment réfléchir

Et c’est là que les résultats deviennent vraiment frappants. Les personnes d’âge mûr qui faisaient des cauchemars chaque semaine avaient quatre fois plus de risques de connaître un déclin de leurs capacités mentales (une sorte d’antichambre de la démence) dans les dix années suivantes. Pour les personnes plus âgées, le risque d’être diagnostiqué avec une démence était deux fois plus élevé. Mais le plus étonnant, c’est la différence entre les hommes et les femmes. Un homme âgé faisant des cauchemars toutes les semaines avait cinq fois plus de risques de développer une démence qu’un homme qui n’en faisait pas. Une différence énorme.
Un signe avant-coureur... ou une cause directe ?

C’est la grande question : est-ce que les cauchemars provoquent la démence, ou est-ce qu’ils sont simplement un des tout premiers signes que quelque chose ne tourne pas rond dans le cerveau, bien avant les pertes de mémoire ? Le chercheur lui-même pense plutôt que c’est un signe avant-coureur, qui peut apparaître des années, voire des décennies avant les autres symptômes. Mais pour l’instant, la science ne peut pas être formelle à 100 %.
La bonne nouvelle dans tout ça : on peut agir

Heureusement, tout n’est pas noir. La bonne nouvelle, c’est que les cauchemars à répétition, ça se traite ! Il existe des thérapies et des traitements pour calmer ces nuits agitées. Et ce qui est encore plus intéressant, c’est qu’on a déjà montré qu’un de ces traitements pouvait aider à diminuer l’accumulation de protéines anormales dans le cerveau, celles qui sont liées à la maladie d’Alzheimer. Traiter ses cauchemars pourrait donc peut-être aider à ralentir le déclin et à prévenir la démence chez certaines personnes. C’est une piste très prometteuse.
Conclusion : il faut écouter ses nuits, sans paniquer

Au final, que retenir de tout ça ? Sûrement pas de paniquer au moindre mauvais rêve. On en fait tous ! Mais si vous remarquez que vous faites des cauchemars très souvent, chaque semaine par exemple, et que cela dure, ça vaut peut-être le coup d’en parler à votre médecin. Ce n’est peut-être rien, mais c’est peut-être aussi votre cerveau qui essaie de vous dire quelque chose. Cette étude nous rappelle que même nos rêves, ce monde si personnel et mystérieux, sont connectés à notre santé physique, et qu’il faut parfois savoir les écouter.
Selon la source : sciencealert.com