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Un enregistrement du cockpit d’Air India révèle une dispute entre le copilote et le commandant au sujet des commandes de carburant

Auteur: Mathieu Gagnon

2025-07-18 10:44:35

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Crédit: freepik

Le terrible accident du vol Air India qui a eu lieu le mois dernier continue de soulever de nombreuses questions. Alors que les familles pleurent leurs proches, les enquêteurs travaillent sans relâche pour comprendre ce qui a bien pu se passer. Récemment, une information capitale, presque glaçante, a fuité. Elle provient de la boîte noire qui enregistre les conversations dans le cockpit et pourrait bien changer notre vision de ce drame. Il s’agit d’un échange bref, mais lourd de sens, entre le commandant de bord et son jeune copilote, quelques instants seulement avant la catastrophe.

Que s'est-il vraiment passé aux commandes ?

Imaginez la scène. Le copilote, Clive Kunder, un jeune officier, est aux commandes du Boeing 787 Dreamliner pour le décollage. Tout devrait se passer normalement. Mais d’après un rapport des médias américains, s’appuyant sur des sources proches de l’enquête, le jeune homme se serait tourné vers son supérieur, le commandant de bord Sumeet Sabharwal, pour lui poser une question déconcertante. Il lui aurait demandé pourquoi il venait de couper les interrupteurs d’alimentation en carburant des moteurs. C’est une question qui, si elle est avérée, change tout. Le copilote, qui avait les mains occupées à piloter l’avion en pleine montée, n’aurait logiquement pas dû toucher à ces commandes à ce moment précis.

Un bilan humain effroyable

Il est important de se souvenir de l’ampleur de cette tragédie. Le vol Air India 171 avait décollé d’Ahmedabad, dans l’ouest de l’Inde, et se dirigeait vers Londres. Moins d’une minute après avoir quitté le sol, l’avion s’est écrasé sur une faculté de médecine. Le bilan est terrible : 241 personnes à bord ont perdu la vie, ainsi que 19 personnes au sol. Un seul passager a miraculeusement survécu à cet enfer. Chaque nouvelle information est donc cruciale pour les familles qui attendent des réponses.

Une enquête qui fait déjà polémique

La publication d’un premier rapport officiel, un mois après le crash comme le veut la règle, a mis le feu aux poudres. La Fédération des Pilotes Indiens (FIP) est montée au créneau. Elle accuse ce rapport de vouloir faire porter le chapeau aux deux pilotes, Sabharwal et Kunder, sans avoir de preuves solides. Pour eux, le rapport est incomplet, il ne présente pas toutes les données et semble interpréter les enregistrements pour pointer une erreur humaine. Le syndicat a été très clair : ‘Accuser avant une enquête approfondie et transparente est prématuré et irresponsable’. C’est une manière de dire : attention, ne tirons pas de conclusions trop vite.

La panne fatale : les interrupteurs de carburant

Alors, que dit exactement ce fameux rapport préliminaire ? Il confirme un fait technique majeur. Juste après le décollage, les interrupteurs de carburant des deux moteurs sont passés de la position ‘RUN’ (marche) à ‘CUTOFF’ (arrêt), à une seconde d’intervalle. En clair, on a coupé l’arrivée d’essence aux moteurs. Le rapport ne dit pas comment ni par qui. La conséquence a été immédiate : une sorte de moteur de secours, appelé la turbine à air dynamique (RAM), s’est déployée. C’est le signe infaillible que les moteurs principaux venaient de perdre toute leur puissance.

Les derniers instants dramatiques du vol

Après cette coupure, l’avion a continué à monter sur son élan jusqu’à atteindre une altitude de 650 pieds (environ 200 mètres), puis, privé de sa force motrice, il a commencé à redescendre. Le rapport indique que les interrupteurs de carburant ont été remis sur ‘RUN’. L’avion a même tenté de redémarrer automatiquement ses moteurs. Mais il était déjà trop tard. L’appareil n’avait plus assez de hauteur ni de vitesse pour se rétablir. La chute était inévitable.

Le débat est relancé : faut-il des caméras dans les cockpits ?

Cet accident a ravivé une vieille querelle dans le monde de l’aviation : faut-il, oui ou non, installer des caméras vidéo dans les postes de pilotage ? Pour certains experts, comme John Nance, avoir des images de ce qui s’est passé dans le cockpit du vol Air India aurait été d’une aide immense pour les enquêteurs. Elles auraient permis de voir qui a fait quoi. Mais les pilotes sont majoritairement contre. Ils s’inquiètent pour leur vie privée et craignent que ces images puissent être mal utilisées. Le débat reste donc entier : la sécurité doit-elle l’emporter sur la vie privée des équipages ?

Conclusion : En quête de vérité

Aujourd’hui, le mystère reste entier. La question du copilote au commandant de bord est au cœur de l’enquête. S’agit-il d’une erreur humaine incompréhensible ? D’un acte délibéré ? Ou d’un malentendu tragique ? L’enquête complète devra faire toute la lumière sur les faits, en se basant sur des preuves et non des spéculations. Pour la mémoire des victimes et pour la sécurité de tous les passagers à l’avenir, il est essentiel que la vérité, toute la vérité, soit connue.

Selon la source : independent.co.uk