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Génétique Santé Science

Le mystère de la taille : pourquoi les hommes sont-ils plus grands que les femmes ?

 Auteur: Mathieu Gagnon
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Le mystère de la taille : pourquoi les hommes sont-ils plus grands que les femmes ?
Crédit: freepik
On le sait tous, et on le voit tous les jours : en moyenne, les hommes sont plus grands que les femmes. Environ 13 centimètres, pour être précis. C’est un fait. Mais ce qui est étrange, c’est qu’on ne sait pas vraiment, mais alors vraiment pas, pourquoi. On pense tout de suite aux hormones, bien sûr, et elles ont leur rôle à jouer dans cette histoire. Pourtant, la véritable énigme, celle qui donne du fil à retordre aux scientifiques, se cache bien plus profondément, dans le dédale de nos gènes.

  Les hormones, une explication incomplète

Les hormones, une explication incomplète
Crédit: freepik
Ce qu’on sait avec certitude, c’est que les hormones comme les androgènes testiculaires (produites par les testicules) sont cruciales. C’est à partir de la puberté qu’elles provoquent la poussée de croissance qui donne aux garçons une longueur d’avance. C’est la base. Mais ça, c’est la partie visible de l’iceberg. D’après les auteurs d’une nouvelle étude, on ne comprend pas bien comment ce cocktail d’hormones interagit avec nos gènes pour déterminer notre taille finale à l’âge adulte. C’est un peu comme avoir les ingrédients d’une recette sans comprendre comment les mélanger.

  La piste du chromosome Y : une impasse ?

La piste du chromosome Y : une impasse ?
Crédit: freepik
Pendant longtemps, la recherche a semblé assez logique. Puisque seuls les hommes possèdent un chromosome Y, on s’est dit que le gène responsable de cette taille supplémentaire devait forcément s’y trouver. Simple, non ? Eh bien, toutes les tentatives pour dénicher ce fameux gène masculin de la croissance sur le chromosome Y ont échoué. Un vrai mur. Cette impasse a forcé les chercheurs à revoir complètement leur copie et à explorer des pistes moins évidentes.

  Un nouveau suspect : le gène SHOX

Un nouveau suspect : le gène SHOX
Crédit: freepik
Et c’est là qu’un suspect inattendu est entré en scène : un gène appelé SHOX. Pourquoi inattendu ? Parce qu’il se trouve à la fois sur le chromosome X et sur le Y. Autrement dit, les femmes comme les hommes le possèdent. Il avait donc été un peu mis de côté. Mais une étude récente, menée par les auteurs du nouveau rapport, a révélé quelque chose de capital : même si tout le monde a ce gène, il est beaucoup plus actif dans les tissus des hommes que dans ceux des femmes. C’est un peu comme avoir le même moteur dans deux voitures, mais l’un tourne à plein régime et l’autre au ralenti. Ça pourrait bien être ça, la pièce manquante du puzzle.

  Les preuves s'accumulent : ce que disent les chiffres

Les preuves s'accumulent : ce que disent les chiffres
Crédit: freepik
Pour appuyer cette idée, une autre étude massive a été menée sur près d’un million de personnes. Les résultats sont assez parlants. Les chercheurs ont observé que les personnes avec un chromosome Y supplémentaire gagnaient en moyenne 3,1 centimètres de plus que celles avec un chromosome X supplémentaire. Comme SHOX est le seul gène lié à la croissance osseuse sur ces chromosomes, la différence vient forcément de son ‘activité’.

Plus incroyable encore : quand le gène SHOX présente des anomalies, la réduction de taille est énorme chez les hommes (18,6 centimètres en moins), mais bien plus faible chez les femmes (8,9 centimètres). Cela montre bien que l’impact de ce gène sur la stature est bien plus important pour le sexe masculin.

  Conclusion : Le mystère est-il résolu ?

Conclusion : Le mystère est-il résolu ?
Crédit: freepik
Alors, on a enfin la réponse ? Il semblerait que oui, en grande partie. Tout indique que ce gène SHOX, et surtout son niveau d’activité différent entre les sexes, joue un rôle central dans la différence de taille. C’est une avancée vraiment importante. Cependant, les scientifiques restent toujours prudents, c’est leur nature. Ils n’excluent pas la possibilité que d’autres gènes ou des éléments encore méconnus sur nos chromosomes sexuels puissent aussi avoir leur mot à dire. Le mystère s’éclaircit, mais l’enquête scientifique, elle, n’est jamais vraiment terminée.

Selon la source : iflscience.com

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