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Grippe aviaire H5N1 : enquête sur le virus qui a appris à infecter les vaches et qui menace l’homme

 Auteur: Adam David
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Grippe aviaire H5N1 : enquête sur le virus qui a appris à infecter les vaches et qui menace l’homme
Crédit: lanature.ca (image IA)
On le pensait cantonné aux oiseaux, mais depuis plus d’un an, le virus de la grippe aviaire H5N1 a changé de stratégie. Après avoir fait des incursions remarquées chez les mammifères, et notamment les vaches laitières aux États-Unis, il frappe désormais sporadiquement à la porte de l’espèce humaine. Avec quelques cas recensés en Europe et au Canada début 2025, la question n’est plus de savoir si le virus peut nous atteindre, mais comment, et surtout, si nous sommes à l’aube d’un péril bien plus grand.

  Un virus bien connu, mais devenu imprévisible

Un virus bien connu, mais devenu imprévisible
Crédit: lanature.ca (image IA)
La grippe aviaire, provoquée par le virus influenza A, n’a rien de nouveau. Elle circule depuis des siècles chez les oiseaux aquatiques, ses réservoirs naturels. Mais si les contaminations humaines restaient jusqu’ici anecdotiques, la donne a changé en 2024. Une nouvelle souche du sous-type H5N1, particulièrement virulent, a démontré une capacité d’adaptation inquiétante en se propageant chez les bovins et les chats. Ce saut entre espèces, autrefois exceptionnel, semble devenir une nouvelle norme, ouvrant une voie royale vers l’homme.

  Dans les secrets de la mutation

Dans les secrets de la mutation
Crédit: lanature.ca (image IA)
Comment un virus aviaire parvient-il à nous infecter ? Tout se joue à une échelle minuscule. Chez l’oiseau, le H5N1 s’accroche aux cellules de l’intestin ; chez l’homme, il cible nos voies respiratoires. Le passage de l’un à l’autre tient parfois à une simple modification de sa structure, un unique acide aminé qui change. « Il suffit d’une bascule moléculaire pour que le virus passe d’un hôte aviaire à un hôte humain », résume le professeur Bruno Lina, virologue au Centre national de référence des infections respiratoires. Cette adaptation lui a même ouvert une voie de transmission inédite : le lait cru des vaches infectées, poussant les autorités à déconseiller sa consommation dans les zones à risque.

  Les premiers cas humains, une alerte mondiale

Les premiers cas humains, une alerte mondiale
Crédit: lanature.ca (image IA)
Si l’on est encore loin d’une épidémie, les signaux sont là. En 2024, plus de 960 cas humains ont été identifiés dans le monde, principalement en Asie et aux États-Unis. La plupart du temps, les symptômes sont restés bénins, mais la vigilance est de mise. Au Canada, une adolescente a dû être placée sous oxygénation extracorporelle après avoir développé un syndrome de détresse respiratoire aiguë. Un cas grave qui rappelle la dangerosité potentielle du virus, même si la contamination se fait encore quasi exclusivement au contact direct d’animaux malades ou de leurs déjections.

  La crainte d'une transmission entre humains

La crainte d'une transmission entre humains
Crédit: lanature.ca (image IA)
C’est la question qui hante tous les experts : le virus H5N1 peut-il devenir transmissible d’homme à homme ? Pour l’instant, aucun cas n’a été formellement prouvé. Le Dr Alexandra Nunn, de l’Agence de la santé publique du Canada, se veut rassurante mais prudente : « le risque de transmission interhumaine reste faible, mais l’évolution rapide du virus justifie une vigilance accrue ». Les populations les plus exposées, comme les éleveurs, les vétérinaires ou le personnel de laboratoire, font l’objet d’une surveillance sanitaire rapprochée. C’est sur ce front que se jouera la prochaine bataille.

  La course aux vaccins est lancée

La course aux vaccins est lancée
Crédit: lanature.ca (image IA)
Face à la menace, la riposte s’organise. En France, la vaccination systématique des canards d’élevage depuis octobre 2023 a déjà porté ses fruits, enrayant la propagation du virus dans les fermes. Côté humain, une double stratégie est en place. On recommande aux professionnels à risque de se vacciner contre la grippe saisonnière, pour éviter qu’un virus humain et un virus animal ne se « mélangent » dans un même organisme, créant un hybride potentiellement dangereux. Plus directement, un vaccin ciblé contre le H5N1 a été approuvé en 2025 en Amérique du Nord pour les personnes les plus exposées.

  Conclusion : l'espoir de l'ARN messager

Conclusion : l'espoir de l'ARN messager
Crédit: lanature.ca (image IA)
L’avenir de la lutte pourrait bien résider dans la technologie de l’ARN messager. Des chercheurs testent déjà des vaccins capables d’être adaptés en quelques semaines seulement pour répondre à de nouvelles mutations. Cette réactivité serait un atout majeur dans la course contre un virus qui, lui, n’attend pas. La surveillance reste le maître-mot, car si le H5N1 n’a pas encore trouvé la clé pour se propager à grande échelle chez l’homme, il semble la chercher activement.

Selon la source : passeportsante.net

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