Des scientifiques découvrent des tunnels mystérieux appartenant à une ancienne forme de vie inconnue

Tout commence lorsque des géologues extraient des carottes de roche depuis la formation de roche métamorphique du Palatinat, vieille de 550 millions d’années. À l’intérieur, de minuscules tunnels en spirale, de quelques millimètres de diamètre, apparaissent à l’œil nu. Ces structures n’ont rien à voir avec des fissures naturelles. Elles sont trop régulières, trop sinueuses, et traversent parfois des cristaux, ce qui exclut tout processus géologique ordinaire.

Les chercheurs ont très vite écarté l’idée que ces tunnels soient le fruit de la tectonique ou de la pression. Ils montrent une direction, un parcours, presque une volonté. Et pourtant, aucun animal ni microbe connu ne serait capable de percer des roches solides à de telles profondeurs. Le plus étrange ? Les tunnels ont été découverts dans une roche qui ne contient aucune trace de lumière, d’oxygène ou de matière organique.

Ce qui fascine les chercheurs, c’est que cette vie inconnue aurait évolué sans soleil, sans air, et sans nourriture classique. Les seules sources d’énergie disponibles à de telles profondeurs sont les minéraux eux-mêmes, ce qui suppose que cet être étrange pouvait transformer les roches en énergie. Une stratégie de survie qui dépasse ce que l’on croyait biologiquement possible.

Sous microscope électronique, les parois des tunnels sont lisses, continues et régulières. Elles semblent avoir été formées par un processus lent mais contrôlé. En plus des formes, les chercheurs ont détecté des traces de composés organiques dans les parois. Pour eux, ce ne peut être qu’un produit laissé par une activité vivante.

Des fragments biologiques ont été prélevés et analysés. Résultat : aucun ne correspond à l’ADN de bactéries, champignons, ou archaea. Le généticien chargé de l’analyse parle d’une possibilité étonnante : une nouvelle branche de la vie sur Terre. Certains chercheurs parlent même d’un “quatrième domaine du vivant”, en plus des trois que l’on connaît. Une hypothèse qui ferait trembler les fondations de la biologie moderne.

Si ces êtres ont réellement existé, ils démontrent que la vie peut se développer dans des environnements que l’on pensait stériles. Des environnements que l’on retrouve sous les océans, dans les volcans ou même sous la glace. Le professeur Passchier déclare que “ce que nous avons trouvé pourrait nous obliger à réécrire une partie de l’histoire de la vie sur Terre.”

Cette découverte relance la recherche de la vie ailleurs dans le système solaire. Si la vie peut exister sous la croûte terrestre, pourquoi pas sous celle de Mars, ou sous les glaces d’Europe, la lune de Jupiter ? Les agences spatiales envisagent désormais des missions de forage spatial, pour chercher des traces biologiques dans les profondeurs des planètes.

Les géologues estiment que 90 % de la croûte terrestre reste inexplorée. Cela signifie que des milliards d’organismes inconnus pourraient encore dormir sous terre. Et si des écosystèmes entiers, séparés depuis des millions d’années de la surface, continuaient de vivre dans l’ombre ?

Malgré l’euphorie, les scientifiques appellent à la rigueur. Ils savent que des structures géologiques rares peuvent parfois imiter des formes biologiques. C’est pourquoi d’autres laboratoires indépendants tentent actuellement de répliquer les analyses et confirmer ou non la nature biologique des tunnels.

Si ces galeries ont bien été creusées par une forme de vie, cela signifie que des êtres totalement inconnus ont peuplé notre planète bien avant l’apparition des formes de vie complexes. Peut-être ne saura-t-on jamais à quoi ressemblait cette créature, mais une chose est sûre : elle a laissé une signature claire dans la pierre.

Ce que nous appelions « l’inconnu » est peut-être plus proche que prévu. Cette découverte allemande montre que la Terre cache encore des secrets qui pourraient bouleverser la science moderne. Et si la véritable frontière de la vie ne se trouvait pas dans les étoiles, mais dans les profondeurs sombres et silencieuses de notre propre planète ?

Source : tandfonline