La Chine invente un sous-marin à propulsion laser qui pourrait atteindre la vitesse du son
Auteur: Simon Kabbaj
Imaginez un sous‑marin silencieux, capable de se déplacer à vitesse supersonique sous l’eau grâce à des lasers haute énergie. Cette innovation, développée à l’Université d’ingénierie de Harbin, fait vibrer le domaine de la recherche navale militaire. Avec une technologie prometteuse — le laser à fibre induisant des détonations plasma — la Chine pourrait bien transformer l’architecture furtive sous-marine
Une innovation pionnière

Des chercheurs chinois ont mis au point un concept de propulsion laser sous‑marine, utilisant un réseau de fibres optiques émettant des impulsions laser pour créer des ondes de détonation plasma. Ce système, selon eux, pourrait produire jusqu’à 70 000 N de poussée avec seulement 2 MW de puissance, soit l’équivalent d’un turboréacteur d’avion
Un projet né dans le nord de la Chine

Cette prouesse technologique est le fruit du travail d’une équipe basée à Harbin, une ville industrielle au nord-est du pays. Spécialisée en ingénierie navale, l’université a mobilisé des experts en physique, mécanique et propulsion pour relever ce défi. Leur mission : dépasser les limites connues de la vitesse sous-marine, tout en assurant une discrétion absolue.
Un tunnel d’air sous l’eau : la supercavitation

Pour glisser plus vite dans l’eau, les chercheurs exploitent un phénomène étonnant : la supercavitation. Cette technique entoure le sous-marin d’une bulle de gaz, réduisant drastiquement la résistance de l’eau. Le véhicule se comporte alors comme s’il volait dans un tunnel d’air, ce qui diminue aussi le bruit et la consommation d’énergie. C’est cette combinaison qui ouvre la voie à une vitesse supersonique sous-marine.
Comment la bulle est créée

La supercavitation fonctionne grâce à une injection de gaz à l’avant du sous-marin. Ce gaz forme un manteau isolant autour de l’appareil. Couplé à la poussée des lasers, ce système permet d’atteindre des vitesses que personne n’avait encore osé viser sous l’eau. Les tests en laboratoire ont déjà montré que ce concept est viable, et pas seulement théorique.
Une arme stratégique redoutable

Un tel sous-marin serait presque indétectable par les radars et sonars utilisés aujourd’hui. Il pourrait frapper en silence, déployer des troupes ou reconnaître des zones sensibles, tout en échappant à toute poursuite. Si la Chine réussit à rendre ce projet opérationnel, elle pourrait détenir l’une des marines les plus rapides et les plus discrètes au monde.
Une menace pour les systèmes actuels

L’arrivée de sous-marins aussi rapides obligerait les grandes puissances à repenser entièrement leurs stratégies navales. Les technologies anti-sous-marines actuelles deviendraient obsolètes. La Chine pourrait alors prendre l’avantage sur les mers, notamment en Asie-Pacifique, mais aussi sur la scène mondiale.
Un potentiel civil révolutionnaire

Cette technologie pourrait aussi servir dans le secteur civil. Des cargos ou ferries pourraient traverser les océans en quelques heures, réduisant coûts et pollution. De plus, ces sous-marins rapides permettraient d’explorer les fonds marins les plus inaccessibles, là où les technologies classiques échouent.
Des défis techniques à résoudre

Tout n’est pas encore prêt. Il faut encore maîtriser la puissance du laser, développer des systèmes de refroidissement efficaces, et garantir la sécurité de l’équipage. Il faudra aussi adapter les lois maritimes internationales pour encadrer cette nouvelle génération de navires. La Chine, en tant que pionnière, pourrait influencer ces nouvelles règles.
Conclusion : la Chine bouscule les règles des océans

En créant un sous-marin laser capable de dépasser la vitesse du son sous l’eau, la Chine marque une étape clé dans l’histoire de la navigation. Cette avancée pourrait changer l’équilibre militaire mondial, mais aussi transformer la façon dont on explore et parcourt les océans. Plus qu’un exploit technique, c’est peut-être le début d’une nouvelle ère maritime.
Source : businessinsider