
Pour bien comprendre l’ampleur du mystère, il faut se souvenir de qui elle était. Amelia Earhart n’était pas qu’une simple pilote. Dans les années 30, elle était une véritable icône, une femme qui brisait toutes les conventions. Elle fut la première femme à traverser l’océan Atlantique en solo, un exploit retentissant. Véritable casse-cou, elle a su s’imposer dans un monde d’hommes, inspirant des générations entières. Son nom était synonyme de courage et d’audace.
1937 : le dernier vol et le silence radio

En juin 1937, elle se lance dans son plus grand défi : un tour du monde en avion, accompagnée de son navigateur, Fred Noonan. Après des semaines de vol, il ne leur reste plus qu’une étape périlleuse : traverser l’immense Pacifique. Partis de Nouvelle-Guinée, ils doivent rejoindre la minuscule île Howland. Mais après 20 heures de vol, le contact radio devient confus, puis c’est le silence total. Ils ne seront jamais revus. La théorie la plus probable est que Noonan, en se trompant dans ses calculs à cause du changement de date, les a déviés de leur route, les laissant à court de carburant, perdus au milieu de nulle part.
L'espoir renaît grâce à une photo satellite

Et si la preuve était sous nos yeux depuis des années ? En juillet, des chercheurs ont annoncé une nouvelle qui a fait l’effet d’une bombe. Une photo satellite prise en 2015, après le passage d’un cyclone qui a déplacé le sable, montre une forme étrange sur une île appelée Nikumaroro. Cette forme, qui émerge à peine du sable, a une taille et une silhouette qui correspondent de manière troublante à l’avion d’Amelia, le Lockheed Electra. L’île se trouve de plus presque exactement là où ses derniers appels radio semblaient provenir.
Une nouvelle expédition pour enfin savoir

Cette découverte est si prometteuse que l’Université Purdue, celle-là même qui avait financé le vol d’Amelia à l’époque, a décidé d’organiser une nouvelle expédition. Une équipe se rendra sur l’île de Nikumaroro en novembre. Leur objectif est clair : vérifier si cette forme est bien l’épave de l’avion et, si possible, « ramener l’Electra à la maison », comme un dernier hommage à leur aviatrice de légende. L’excitation est à son comble.
D'autres indices troublants trouvés sur l'île

Cette photo n’est pas le seul élément qui pointe vers cette île. Au fil des ans, des archéologues y ont découvert des objets qui n’ont rien à faire là : des outils de fabrication américaine et même une fiole de médicament de l’époque. Ces indices suggèrent fortement qu’un ou plusieurs naufragés américains auraient pu survivre sur cette île isolée pendant un certain temps. Tout semble concorder.
La théorie macabre des crabes géants

Ici, l’histoire prend une tournure plus sombre et assez macabre. Une théorie suggère qu’après le crash, Amelia aurait survécu sur l’île pendant des semaines, voire des mois. Mais l’île est peuplée de crabes de cocotier, des créatures géantes pouvant atteindre un mètre d’envergure. En 1940, des colons ont trouvé sur l’île 13 ossements humains et un crâne. Les médecins de l’époque ont conclu qu’ils étaient masculins, mais des analyses plus récentes contredisent ce verdict. Le reste du squelette ? Probablement dispersé et dévoré par les fameux crabes…
Avion ou simple cocotier ? Le doute persiste

Comme dans toute grande énigme, il y a des voix discordantes. Tout le monde n’est pas convaincu par la photo satellite. Ric Gillespie, le directeur d’un groupe international de recherche sur les avions historiques, pense que l’image montre simplement un cocotier déraciné par la tempête. Le débat reste donc ouvert, et seule l’expédition prévue en novembre pourra trancher et nous dire si l’on a affaire au trésor archéologique du siècle ou à une simple illusion d’optique.
Conclusion : le monde retient son souffle

Alors, le mystère d’Amelia Earhart est-il résolu ? Pas encore. Mais pour la première fois en près d’un siècle, nous avons une piste tangible, une convergence d’indices qui redonne un espoir immense. La photo, les objets, la localisation… tout semble pointer dans la même direction. Le monde entier, et tous les passionnés d’histoire et d’aviation, retiennent leur souffle en attendant les résultats de l’expédition de novembre. Peut-être que la plus grande aventurière du 20ème siècle est enfin sur le point de nous livrer son dernier secret.
Selon la source : theguardian.com