L’origine de la vie : un mystère incroyable résolu – ce qu’on croyait être la fin était en réalité le début
Auteur: Simon Kabbaj
Depuis des siècles, l’origine de la vie fascine l’humanité. Des récits mythologiques aux hypothèses scientifiques modernes, les tentatives pour comprendre comment la vie est apparue sur Terre se sont multipliées. Mais malgré les avancées récentes, une nouvelle étude vient remettre en question les fondements mêmes de ce que nous pensions savoir. Ce bouleversement scientifique relance le débat et ouvre des pistes inattendues sur la naissance de la vie non seulement sur Terre, mais potentiellement ailleurs dans l’univers.
Selon la source : arizona.edu
Des mythes anciens à la science moderne

Pendant des millénaires, les humains ont expliqué la vie à travers des mythes. Les Mésopotamiens y voyaient le fruit du sang de dieux vaincus, tandis que les Grecs anciens évoquaient Prométhée insufflant la vie dans l’argile. Mais peu à peu, la science a pris le relais, proposant des théories fondées sur des preuves. Aujourd’hui, de nouvelles découvertes scientifiques nous forcent à revoir nos modèles : la formation des acides aminés, les briques de la vie, serait bien plus complexe qu’on ne l’avait imaginé.
Selon la source : arizona.edu
Une origine plus complexe qu’attendu

Des chercheurs de l’Université de l’Arizona pensent que notre façon de comprendre l’apparition des premières briques de la vie pourrait être trompeuse. Selon eux, on confond parfois les choses vivantes avec celles qui ne le sont pas, ce qui fausse nos conclusions. À cause de cela, on pourrait sous-estimer l’importance de formes très simples qui existaient peut-être avant la vraie vie. Étudier ces formes anciennes pourrait même nous aider à reconnaître des signes de vie sur d’autres planètes.
Selon la source : arizona.edu
Le dernier ancêtre commun universel (LUCA)

Les acides aminés, éléments essentiels des protéines, remontent à plus de quatre milliards d’années. Ils sont présents chez LUCA, le dernier ancêtre commun universel. Selon les chercheurs, les domaines protéiques (ensembles d’acides aminés) sont comparables à des roues : ils existaient bien avant les véhicules qu’ils ont permis de construire. En s’appuyant sur une base de données biologique et des logiciels spécialisés, les scientifiques ont reconstitué un arbre évolutif de ces domaines, jamais observés avant les années 1970.
Selon la source : astrobiology.nasa.gov
Une remise en question de la chronologie

L’un des points les plus marquants de cette étude est la nécessité de revoir l’ordre d’apparition des 20 acides aminés génétiques. Jusqu’à présent, on pensait que celui trouvé en plus grande quantité dans les premiers êtres vivants était forcément le plus ancien. Or, les chercheurs suggèrent que ces molécules auraient pu émerger dans plusieurs environnements différents, et pas uniquement dans une seule « soupe primitive ».
Selon la source : phys.org
Tryptophane, un acide pas si secondaire

Le tryptophane est un élément que les scientifiques pensaient être arrivé en dernier dans le développement du code de la vie. Mais les chercheurs ont découvert une chose étonnante : cette molécule était plus présente avant l’apparition de la toute première forme de vie connue, qu’après. En chiffres, elle représentait 1,2 % avant LUCA, et seulement 0,9 % après, soit une différence de 25 %. Ce décalage surprend beaucoup. On se demande donc comment une molécule censée être « récente » pouvait déjà exister si tôt.
Selon la source : popularmechanics.com
Des codes génétiques en compétition

Les scientifiques proposent une hypothèse intrigante : plusieurs systèmes de codage auraient pu exister simultanément à l’époque. Dans l’évolution, ce n’est pas toujours le meilleur système qui survit seul. Plusieurs modèles peuvent coexister, évoluer et entrer en compétition. Notre code génétique actuel pourrait donc être le résultat d’un affrontement entre systèmes anciens, et non d’un unique chemin linéaire.
Selon la source : arizona.edu
Le rôle des acides aminés non classiques

Les chercheurs évoquent aussi la présence d’acides aminés non standards, produits autour des sources hydrothermales alcalines. Ces composés, bien que temporaires, auraient joué un rôle clé dans l’apparition de la vie. Plus surprenant encore, ces mêmes processus pourraient se produire ailleurs dans le système solaire, notamment dans l’océan souterrain de la lune Encelade, qui orbite autour de Saturne.
Selon la source : arizona.edu
Conclusion : une origine plus riche que prévu

L’histoire de l’origine de la vie devient de plus en plus complexe. Chaque nouvelle découverte vient remettre en question des décennies d’hypothèses, révélant un passé riche en diversité, en essais, en erreurs et en miracles chimiques. Ce que nous apprenons sur notre passé pourrait bien nous aider à mieux détecter la vie ailleurs dans l’univers, car la vie pourrait ne pas être aussi rare qu’on le croyait.
Selon la source : arizona.edu