Une découverte incroyable : l’ADN des anciens égyptiens révèle une origine marocaine
Auteur: Adam David
On pense souvent tout connaître des pharaons, des pyramides et des trésors de l’Égypte ancienne. Et si une grande partie de cette histoire venait d’être… réécrite ? Une découverte scientifique tout à fait récente vient bousculer nos certitudes. Imaginez un instant : des chercheurs analysent un squelette vieux de plus de 4000 ans et ce qu’ils trouvent nous raconte une toute nouvelle histoire sur les origines du peuple égyptien. C’est un peu comme trouver une nouvelle page dans un livre que l’on croyait avoir lu et relu. Accrochez-vous, le voyage dans le temps commence maintenant et il est plein de surprises.
La découverte : un squelette qui parle après 4400 ans

Tout part d’un site archéologique appelé la nécropole de Nuwayrat, en plein cœur de l’Égypte. Là-bas, des scientifiques ont mis la main sur les restes remarquablement conservés d’un personnage important de l’époque, un haut fonctionnaire qui a vécu il y a environ 4 400 ans. Ce n’est pas une momie comme on en voit souvent, mais bien un squelette qui a gardé en lui de précieux secrets. Grâce aux technologies modernes, les chercheurs ont pu analyser son ADN. Et c’est là que tout bascule. L’analyse a révélé des informations que personne n’attendait et qui remettent en question des décennies de théories sur le peuplement de la vallée du Nil.
La surprise de l'ADN : un lien direct avec le Maroc

Alors, que disait cet ADN ? Eh bien, préparez-vous. L’étude, publiée dans la très sérieuse revue Nature, a montré que l’ADN de cet homme était à 77,6% lié aux populations du Maroc de la période néolithique (l’époque des premiers agriculteurs). Oui, vous avez bien lu, du Maroc ! Le reste de son héritage génétique le relie aux premiers fermiers de Mésopotamie (l’Irak actuel). C’est la toute première fois qu’une preuve génétique directe établit un lien aussi fort entre les Égyptiens de l’époque pharaonique et des peuples d’Afrique du Nord, si loin à l’ouest. C’est une information capitale qui change complètement la carte des origines de ce peuple fascinant.
Pourquoi cette découverte est si différente des autres

Vous vous demandez peut-être pourquoi on ne l’a pas su avant. En fait, la plupart des études génétiques précédentes se basaient sur des momies beaucoup plus récentes, de l’époque où les Grecs et les Romains dominaient l’Égypte. Ces études montraient des liens plus forts avec le Proche-Orient ou le sud de l’Europe. Mais cette nouvelle analyse est bien plus parlante, car elle porte sur un individu de la période de l’Ancien Empire, bien avant ces influences étrangères. Le squelette était aussi beaucoup mieux conservé, ce qui a permis d’obtenir un ADN de meilleure qualité. C’est comme si, au lieu de lire la fin du livre, on avait enfin pu lire l’un des tout premiers chapitres de l’histoire égyptienne.
Les racines africaines de l'Égypte ancienne

Cette étude vient surtout confirmer une idée très importante : la civilisation égyptienne a de profondes racines africaines. Son peuple s’est formé grâce à des migrations à l’intérieur même du continent africain, et non par l’arrivée massive de populations extérieures. D’ailleurs, le profil génétique de cet ancien fonctionnaire est très proche de celui des populations actuelles de la Nubie et de la Haute-Égypte (le sud du pays). En revanche, il est très différent des habitants du delta du Nil aujourd’hui, qui ont reçu plus tard des influences venues d’Europe et du Levant. Cela montre une continuité incroyable sur des milliers d’années et renforce l’idée que l’Égypte est, avant toute chose, une grande civilisation africaine.
Conclusion : une nouvelle page de l'histoire à écrire

Finalement, que retenir de tout ça ? Ce n’est pas juste un détail pour les spécialistes. Cette découverte nous oblige à repenser l’histoire de l’une des plus grandes civilisations du monde. Elle met en lumière le rôle fondamental des migrations des peuples africains, bien avant l’unification de l’Égypte. Le lien avec le Maroc, via les anciens agriculteurs qui ont traversé le Sahara, ajoute une richesse et une complexité inattendues à ce récit. L’histoire n’est jamais figée, et grâce à la science, les secrets les mieux gardés du sable égyptien continuent de nous émerveiller et de nous apprendre qui nous sommes.
Selon la source : theguardian.com