Une femme de 50 ans meurt d’une IST qui s’est propagée dans tout son corps, l’alerte est lancée
Auteur: Simon Kabbaj
On pense souvent, à tort, que les Infections (IST) sont des maladies qui se soignent facilement et qui ne concernent que les jeunes. L’histoire tragique d’une femme de 50 ans, en Alaska, vient nous rappeler de la manière la plus brutale que ce n’est pas toujours le cas. Elle est décédée des suites d’une complication d’une IST très répandue, la gonorrhée, qui a été laissée sans traitement. Son cas a poussé les autorités sanitaires à lancer une alerte, car cette forme grave de la maladie pourrait circuler plus largement qu’on ne le pense.
Le cas de cette femme de 50 ans
Tout a commencé au printemps dernier. Une femme d’une cinquantaine d’années se présente aux urgences d’Anchorage, en Alaska, avec de graves difficultés respiratoires. Son état se dégrade très vite. Les médecins diagnostiquent un choc septique (une réaction gravissime du corps à une infection) et une défaillance cardiaque causée par une infection du cœur. Après une batterie de tests, le coupable est identifié : une bactérie, celle qui cause la gonorrhée. Malheureusement, il était trop tard.
Comment une IST peut-elle devenir mortelle ?
Ce qui a tué cette femme, c’est une complication rare mais redoutable, appelée Infection Gonococcique Disséminée (IGD). Pour le dire simplement, cela arrive quand une infection par la gonorrhée n’est pas soignée. La bactérie, au lieu de rester localisée, réussit à passer dans le sang. Une fois dans la circulation sanguine, elle peut voyager et aller infecter n’importe quelle partie du corps : les articulations, la peau, le cerveau, et dans ce cas précis, le cœur. C’est un scénario cauchemardesque qui ne se produirait que dans 0,5% des cas, mais qui existe bel et bien.
Le danger d'une infection non traitée
Les enquêteurs ont découvert que la victime n’avait pas été dépistée pour la gonorrhée dans l’année précédant son décès. On ne sait pas depuis combien de temps elle était infectée. Le fait de ne pas avoir traité l’infection à temps a permis à la bactérie de se ‘disséminer’, c’est-à-dire de s’éparpiller partout dans son organisme. C’est un rappel tragique de l’importance du dépistage et du traitement rapide de TOUTES les IST, même celles qui semblent bénignes au départ.
Qui est particulièrement à risque en Alaska ?
Suite à ce décès, les autorités de l’Alaska ont lancé un avertissement très clair. Elles demandent aux habitants d’être particulièrement vigilants s’ils ont un nouveau partenaire, plusieurs partenaires, ou si leur partenaire a lui-même plusieurs partenaires. Bien qu’aucun lien n’ait été établi entre les 8 cas d’IGD recensés dans la région entre janvier et mai 2025, les médecins craignent que cette souche dangereuse ne circule plus largement. La vigilance est donc de mise pour toute personne concernée
Quels sont les symptômes qui doivent alerter ?
La gonorrhée peut être silencieuse, mais sa forme disséminée, elle, provoque des symptômes bien réels. Si vous ressentez une combinaison des signes suivants, il faut consulter un médecin sans attendre. Il s’agit notamment de : fièvre ou frissons, gonflements et douleurs aux articulations (comme les poignets ou les chevilles), douleurs dans les tendons, éruptions cutanées, ou un sentiment général de malaise, comme si vous aviez une grosse grippe. Ces symptômes ne sont pas à prendre à la légère.
Conclusion : la prévention reste la meilleure des protections
Cette triste histoire nous rappelle plusieurs choses importantes. D’abord, que les IST peuvent toucher tout le monde, à tout âge. Ensuite, que le dépistage régulier et le traitement rapide sont absolument fondamentaux pour éviter des complications qui peuvent être dramatiques. Et enfin, que se protéger et protéger son ou sa partenaire reste le geste le plus simple et le plus efficace. Face à ces maladies, l’information et la prévention sont nos meilleurs atouts pour rester en bonne santé.
Selon la source : alaskapublic.org